Christine Boutin, jugée pour avoir qualifié l'homosexualité d'"abomination"

Vendredi 23 octobre 2015, Christine Boutin comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris, en raison des propos tenus lors d'une interview pour le magazine "Charles", dans laquelle elle avait qualifié l'homosexualité d'"abomination".

Christine Boutin face aux juges. L'ancienne ministre du Logement de Nicolas Sarkozy comparaissait vendredi 23 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour "incitation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle". En cause ? Des propos qu'elle a tenus en avril 2014, lors d'une interview pour la revue politique Charles. L'ancienne présidente du parti chrétien démocrate avait déclaré que l'homosexualité était une "abomination". Pour ce procès, trois associations se sont portées parties civiles : inter-LGBT, Le Refuge et Mousse.
D'après les tweets  en direct d'une journaliste des Inrocks, présente au procès, la notion de "pêché" a été largement abordée, durant l'audience, mettant la femme politique en difficulté. Si le président de la Cour a voulu pousser Christine Boutin dans ses retranchements, probablement en quête d'un mea culpa, celle qui a été députée des Yvelines a eu bien du mal à expliquer sa vision de l'homosexualité. Les parties civiles et les juges ont du se contenter des remords exprimés par l'accusée . "Je regrette d'avoir blessé", a déclaré Christine Boutin d'après le tweet de la journaliste du Monde, Julia Pascual, elle aussi présente dans la salle.  Au terme de l'audience,  le procureur a requis une peine de 3000 euros d'amende. Le verdict sera connu le 18 décembre prochain.

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