Mort de Catherine Lachens : jobs insolites, rôles marquants, argent, décès de son jumeau... Qui était l'actrice ?

Catherine Lachens n'est plus. L'actrice est décédée ce 27 septembre à 78 ans, alors qu'elle "luttait depuis quelques mois" contre un cancer dans un hôpital parisien, selon son entourage…. Mais la jeunesse ne l'a jamais quittée ! La lumineuse actrice aux grands yeux clair a vécu mille et une vies. Tout au long de son parcours, l'actrice a fait preuve d'audace.

Sa folle jeunesse

Dans sa jeunesse, elle effectue un tour d'Europe en stop et à mobylette avant de tenter sa chance au Conservatoire National de Paris… dans la même promotion que Francis Huster, Nathalie Baye ou encore Jacques Villeret.

Un pari réussi, puisqu'elle est l'une des rares à obtenir les prix classique, contemporain et étranger ! Impavide, l'artiste en herbe continue de se lancer des défis et effectue une myriade de petits jobs, de responsable des questionnaires à la régie Renault à déchargeuse de cageots en passant par ouvreuse au cinéma Le Palace.

Catherine Lachens, le caméléon du 7e art

En 1973, elle fait ses débuts au cinéma aux côtés de Francis Huster et Brigitte Bardot (rien que ça), dans le film L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise, de Nina Companeez, où elle interprète une paysanne. Rapidement, elle enchaîne les rôles et tourne avec les plus grands, sous la direction de Claude Zidi, Claude Chabrol, Philippe de Broca ou encore Pierre Richard.

Polyvalente, elle est capable de camper aussi bien une conseillère matrimoniale qu'une prostituée, une routière, une tenancière de bar ou une directrice d'école. Les plus téléphiles se souviendront de sa performance passionnée (si, si) dans la publicité pour le papier-toilette Le Trèfle, diffusée dans les années 80. Peu importe si Catherine Lachens joue pour les plus grands réalisateurs ou pour promouvoir une marque d'essuie-tout, elle a toujours la même passion et l'œil qui s'illumine devant la caméra ! 

Catherine Lachens : les rôles de sa vie

Surtout, elle montre l'étendue de son talent sur les planches et brille en interprétant des personnages de grands classiques, de Toinette dans le Malade Imaginaire de Molière à Maria Petrovna, dans Le Fleuve Rouge, de Francine Bergé. Elle triomphe au théâtre jusqu'au début des années 90. 

En 1995, elle se fait remarquer pour son rôle de Fabienne, dans le film Gazon Maudit, aux côtés de Josiane Balasko et Victoria Abril. En parallèle, les téléspectateurs l'aperçoivent dans plusieurs séries, où elle fait des apparitions ponctuelles, telles que Navarro, en 1995, ou Sous Le Soleil, en 2004. En 2015, elle joue même le rôle d'une prostituée retraitée et amie des attachants Huguette et Raymond de Scènes de Ménages, le temps d'un épisode. Mais sa présence au cinéma et à la télévision se fait de plus en plus rare. "Je travaille quand j'ai le temps, un de ces quatre, je n'aurai que le temps de travailler, ce sera parfait", confie-t-elle au Point, en 2012.

Catherine Lachens : argent et retraite

En 2023, l'actrice s'était confiée auprès de Jordan De Luxe sur sa retraite. Elle touchait un montant qui avoisinait les 1700 euros, mais n'a pas souhaité dévoiler de chiffre exact. "J'aurais tendance à beaucoup dépenser, mais il faut que je fasse attention", avait également révélé l'actrice, qui avait touché son plus gros cachet pour son rôle dans une pub de papier-toilette de toutes les couleurs.

Catherine Lachens, face à la mort de son jumeau

Si Catherine Lachens n'a cessé d'étonner par sa polyvalence, son grain de folie et sa gouaille, l'actrice cachait malheureusement en elle de lourdes blessures qui ne se sont jamais refermées. Elle a été durement éprouvée par la mort de son frère jumeau Eric. "Elle m'a mise dans une rage épouvantable, bien au-delà du chagrin. J'ai dû tout réapprendre. Nous étions proches au point de nous casser un bras en même temps à des kilomètres de distance", a-t-elle expliqué dans Le Point. 

Les dernières années de sa vie, Catherine Lachens ne s'est pas reposée sur ses lauriers. Toujours aussi étonnante, elle nourrissait l'espoir de finir l'écriture d'un roman et se consacrait à l'une de ses autres passions, la sculpture, avait-elle expliqué dans le #JTdeSylvie, sur YouTube. De folie en folie, de passion en passion et d'aventure en aventure… Jusqu'à la fin.