Marie Laforêt, violée à 3 ans : ses filles racontent sur le divan de Drucker

Lisa Azuelos et sa sœur Debora Kahn-Sriber ont raconté le terrible drame qui a bouleversé la vie de leur mère, Marie Laforêt. Invitées le 5 juillet sur le plateau de Vivement Dimanche, toutes deux ont confié que la défunte chanteuse avait été violée dans sa plus tendre enfance.
"Elle avait 3 ans donc c'est vraiment tout petit, mais de toute façon sur la pédophilie on est jamais assez grand", a raconté la réalisatrice Lisa Azuelos. Elle a également expliqué que les souvenirs de sa mère avaient été refoulés pendant un long moment, jusqu'à ce qu'elle revienne sur le lieu du crime : "Ça lui est remonté d'un coup et ça lui a rééclairé une partie de sa vie, tout un trauma". 
Si Marie Laforêt était d'une nature aussi pudique, ses filles sont convaincues que c'est à cause de ce traumatisme vécu aux mains d'un pédophile. "Quand on est victime de pédophilie, l'amour est très collé avec une violence (...) Et pour elle, peut-être que ces témoignages d'amour étaient aussi une violence. Ça l'a privée un peu du sucre ou du sel de ce métier parce qu'elle était vraiment extraordinaire sur scène".

Quand Marie Laforêt racontait son viol

Marie Laforêt s'était livrée sur ce traumatisme, en 1998, dans Paris Match, expliquant que son agresseur "était un voisin, un détraqué aux allures débonnaires". Et de raconter: "Mon esprit est retourné sur le lieu du crime, si j'ose dire. Et là, je me suis souvenue du nom du monsieur, de la pièce, de la couleur de son pantalon, de son aspect physique. Je me souvenais absolument de tout".

De tout, même des détails les plus sordides. "Le premier jour où l'homme est venu dans ma chambre, j'ai pensé que c'était une visite gentille. Jusqu'au moment où je me suis rendue compte qu'il s'agissait d'une agression. Alors, je me suis mise à hurler et l'homme a pris mon oreiller et m'a étouffée, à mort", se souvenait-elle avec effroi.

Ce drame épouvantable a tout de même poussé la mère de Lisa Azuelos à choisir une carrière artistique. "Sans ce viol, je n'aurais pas fait un métier public qui allait à l'encontre de ma timidité naturelle. J'ai choisi un métier exutoire", assurait-elle.

Lisa Azuelos : ce que la disparition de sa mère a changé

Si Lisa Azuelos a souvent souffert du manque d'affection et de l'absence de sa mère, elle lui a pardonné ses erreurs il y a bien longtemps et est désormais libérée du poids du passé, surtout depuis le décès de sa génitrice survenu en novembre 2019. 

Son nouveau roman, La vie en ose, Lisa Azuelos le dédie à celle qui lui a donné la vie, et dont la mort n'a fait qu'amplifier la puissance de leur lien. "Ma mère m'a apporté énormément de choses, je suis issue d'elle, je le ressens très fort et je lui suis éternellement reconnaissante de m'avoir donné la vie. On a eu le lien qu'on a eu, mais finalement, avec sa disparition le lien a évolué vers beaucoup d'apaisement, de tendresse et d'amour. C'est merveilleux", a-t-elle confié auprès de Télé Loisirs.

Et de conclure avec poésie : "Depuis que ma maman est partie je reçois beaucoup d'amour d'elle, les liens ne s'arrêtent pas à la mort et ne démarrent pas à la naissance".

Laurent Ruquier, rongé par le manque

Les filles de Marie Laforêt sont loin d'être les seules à porter le deuil de la chanteuse. Laurent Ruquier, qui a été le fidèle ami de l'artiste depuis qu'elle a joué en 2003 dans sa pièce de théâtre La Presse est Unanime, se languit terriblement. "C'est celle qui me manque le plus dans la vie aujourd'hui. Elle me manque… Mais vous ne pouvez pas imaginer comme elle me manque depuis novembre dernier. La femme me manque, l'amie me manque. Elle était présente dans ma vie, et j'y pense tout le temps, tout le temps, tout le temps", a-t-il révélé sur le plateau de Vivement Dimanche.

Une déclaration qui a particulièrement ému Lisa Azuelos, consciente de la solidité des liens qui les unissaient : "Je pense qu'elle n'a jamais aimé comme elle a aimé Laurent".