Jacques Weber abusé sexuellement : Terribles confidences... "Ma tête d'enfant entre ses cuisses en sueur"

Un récit glaçant. Jacques Weber raconte les abus sexuels que lui faisait subir un abbé dans son enfance, dans son nouvel ouvrage "On ne dit jamais assez aux gens qu'on les aime"...

Jacques Weber abusé sexuellement : Terribles confidences... "Ma tête d'enfant entre ses cuisses en sueur"
© Marechal Aurore/ABACA

Jacques Weber a fait de lourdes confidences dans son nouveau livre, On ne dit jamais assez aux gens qu'on les aime, qui a été publié le 8 mars aux Editions de l'observatoire. L'acteur a été abusé sexuellement étant enfant, lors d'une "colonie de vacances chez les curés", le mouvement de jeunesse catholique des Cœurs Vaillants. Un calvaire qui s'est d'ailleurs répété plusieurs fois.

Jacques Weber : sa "tête d'enfant entre les cuisses en sueur" de l'abbé

Lors de ces vacances bien particulières, le petit Jacques Weber devait se rendre chaque semaine "seul avec l'abbé, dans son bureau" pour se confesser. Or, ces instants étaient loin d'être empreints de spiritualité. "Dieu' m'attendait en soutane déboutonnée dès le nombril. Le confesseur me commandait la génuflexion et me coinçait la tête sur les genoux", a-t-il raconté. 

"L'abbé Conté m'indiquait d'une caresse l'endroit des hontes tues, puis sa main puissante enfouissait ma tête d'enfant entre ses cuisses en sueur", s'est-il souvenu dans son ouvrage. L'abbé prétendait alors qu'il était nécessaire de procéder à un sordide acte de contrition : "L'absolution consistait à me mordiller l'oreille ou à la lécher". Après ce calvaire, le petit Jacques Weber retrouvait ses autres camarades, non sans mal, sans toutefois comprendre la portée de ce qu'il vivait : "Troublé, je rejoignais mes camarades pour taper dans un ballon".

Jacques Weber, face au "silence terrible" : "C'était le bon dieu qui parlait"

Le père de Tommy, Stanley et Kim, nés de son amour avec Christine Weber, n'a pas grandi avec des parents religieux, mais il était toutefois forcé de se rendre à ces colonies de vacances pour jeunesse catholique. "Mon père athée et socialiste et ma mère bonne chrétienne retenue par les fourneaux ne venaient pas à l'église, c'était fréquent chez les bourgeois, on inculquait aux enfants la foi à marche forcée, la messe obligatoire", a détaillé ce fils de polytechnicien et de mère au foyer. 

L'acteur de 73 ans avait déjà fait de glaçantes confidences sur le plateau de Quotidien, en 2019. A l'époque, il avait expliqué pourquoi, enfant, il avait gardé le silence sur ces abus : "Par notre éducation extrêmement religieuse (...) si le curé disait quelque chose, c'était le bon dieu qui parlait. Donc on disait rien. Donc je comprends ce silence terrible (...) Mais je le confesse, je ne supporte pas les curés".