Jacques Weber retire son soutien à Depardieu : "J'ai signé à la hâte", une 2e tribune est dévoilée...

L'affaire Depardieu n'en finit pas de secouer le monde de la culture. Alors qu'il avait signé la tribune de soutien à l'acteur, Jacques Weber s'en veut terriblement. Dans "Libération", un nouveau texte a été publié et signé par de nombreuses personnalités...

Jacques Weber retire son soutien à Depardieu : "J'ai signé à la hâte", une 2e tribune est dévoilée...
© Laurent Vu/SIPA (publiée le 03/01/2024)

La polémique qui a éclaté il y a quelques semaines se poursuit en cette nouvelle année. Alors que des accusations de viols visent Gérard Depardieu, l'émission Complément d'enquête dévoilait des images particulièrement choquantes. L'interprète de Cyrano de Bergerac sexualisait une petite fille de 11 ans, dans une séquence vivement critiquée.

Une cinquantaine d'artistes, dont Jacques Weber, avaient décidé de défendre le "monstre sacré" face au "lynchage médiatique" en signant une tribune en soutien à l'acteur. Mais le texte a scandalisé. En outre, l'auteur de cette lettre, d'après Le Monde, serait un proche d'Eric Zemmour dont les idées ne sont pas celles de la plupart des signataires. Certains commencent donc à faire machine arrière, dont Jacques Weber.

Jacques Weber rétropédale : "Ma signature était un autre viol"

Jacques Weber se mord les doigts d'avoir signé cette lettre en soutien à l'ex-mari de Carole Bouquet. "Je mesure chaque jour mon aveuglement. J'ai par réflexe d'amitié signé à la hâte, sans me renseigner, oui j'ai signé en oubliant les victimes et le sort de milliers de femmes dans le monde qui souffrent d'un état de fait trop longtemps admis", s'excuse-t-il dans Médiapart.

Il reconnaît avoir lui-même fermé les yeux sur des comportements inappropriés. "Ma signature était un autre viol". "Si l'on a été coupable d'accepter des comportements désormais inacceptables sur les plateaux de cinéma et de théâtre, alors oui je fus coupable", confesse-t-il. Rappelons que Jacques Weber avait révélé dans son autobiographie On ne dit jamais assez aux gens qu'on les aime qu'il avait été lui-même victime d'abus sexuels par un abbé, durant son enfance.

Muriel Robin et Alexandra Lamy contre-attaquent dans une nouvelle tribune

De nombreuses personnalités ont été outrées par les signataires de la tribune en soutien à Depardieu, qui avait été publiée dans Le Figaro. Environ 150 célébrités ont voulu marquer leur désaccord en signant une nouvelle tribune auprès de Libération dont le titre est  percutant : "L'art n'est pas un totem d'immunité". Parmi les signataires de ce texte, on compte Marilou Berry, Muriel Robin, Enora Malagré, Alexandra Lamy, Swann Arlaud, Fauve Hautot, Lucie Lucas, Waly Dia, ou encore Alice Belaïdi.

"Les monstres sacrés n'existent pas. Il n'y a que des hommes ordinaires auxquels on a donné tous les droits", ont rappelé les signataires de ce nouveau texte. Ils en ont profité pour fustiger la tribune qui avait été publiée au Figaro : "Au nom de l'art, certaines voix s'élèvent pour défendre Gérard Depardieu, insinuant que son talent devrait le soustraire à toute critique, et même l'excuser pour ses comportements intolérables. Tout ça ne sera pas en notre nom".