Joana Balavoine, fille de Daniel : "Le matin, c'était un café, un rail de coke..."

Parmi les invités de l'émission "Dans les yeux d'Olivier" (France 2) consacrée ce lundi 6 mars aux addictions, Joana Balavoine, la fille du chanteur, revient sur sa longue dépendance à la drogue, et notamment à la cocaïne. Celle qui est désormais sortie d'affaire se fait désormais un devoir de témoigner et d'aider ceux qui sont encore prisonniers de cette spirale, raconte "Le Parisien".

Joana Balavoine, fille de Daniel : "Le matin, c'était un café, un rail de coke..."
© Instragram/contreaddictionspodcast

Ses paroles datent de l'été dernier, mais font plus que jamais écho à l'actualité. En pleine affaire Pierre Palmade, la fille de Daniel Balavoine, Joana Balavoine, s'exprimera ce lundi soir sur sa longue addiction à la cocaïne et au cannabis dans l'émission Dans les yeux d'Olivier, ce lundi à 22h40 sur France 2. Le Parisien, qui avait assisté au tournage du magazine début juillet, rapporte en avant-première quelques extraits des échanges enregistrés.

Le manque de l'amour paternel

"J'ai accepté de témoigner parce que je vois tellement de gens en détresse, qui méritent de s'aimer. La drogue, ce n'est pas une vie", témoigne celle qui, du haut de ses 37 ans, a déjà connu 15 ans de dépendance à la drogue. La fille du chanteur, mort quelques mois avant sa naissance, explique comment elle a longtemps vécu dans la peur de ne pas réussir sa vie et d'entacher celle de son père, qui lui manque terriblement. "J'ai beaucoup manqué de cet amour-là", considère-t-elle aujourd'hui, avec le recul, dans un extrait de l'émission publié sur Twitter.

"Le matin, c'était un café, un rail de coke et je me roulais un joint"

Joana Balavoine revient ainsi sur sa chute, adolescente, dans la spirale des psychotropes, sans rien cacher de leurs effets dévastateurs. "Le corps n'en peut plus. Il est rempli de poison quand même. [...] On a mal au nez, puis on saigne du nez. On a mal aux dents, puis on a mal à la tête, puis on est fatigué... Ça use !", raconte-t-elle.

Malgré ces effets, la jeune femme peine à s'arrêter à cause, dit-elle d'un "pacte inconscient". "Avec la cocaïne, il y a un pacte inconscient entre tout le monde : je ne suis pas pire que toi, tu n'es pas mieux que moi. On consomme tous, on est ensemble dans le même bateau". Comme pour les personnes dépendantes à l'alcool, la drogue devient vite vitale, dès le réveil. "Le matin, c'était un café, un rail de coke et je me roulais un joint", se souvient celle qui estime aujourd'hui être sortie d'affaire.

La renaissance après une cure

Ce salut, la jeune femme le doit à une cure de désintoxication dans les Pyrénées et à la dépression qui l'accompagne. Une sorte de remise à zéro qui lui donne, explique Le Parisien, "le sentiment de sortir libre de la prison des paradis artificiels". Depuis, Joana Balavoine, désormais installée au Pays Basque, se fait un devoir de parler, au travers des médias, mais aussi d'une bande dessinée intitulée Les Lions endormis (Éd. Grand Angle).

Elle a aussi mené des opérations de sensibilisation dans des lycées et envisage de suivre des études en addictologie. "D'abord parce que ça me ferait beaucoup de bien d'aller à l'université et d'obtenir un diplôme. Je n'ai pas eu cette vie-là, et je le regrette un peu", explique celle qui poursuit sans relâche sa reconstruction. "Ensuite parce que je n'ai pour légitimité que ma seule expérience personnelle, et ce n'est pas suffisant, surtout si je m'adresse à des jeunes", poursuit-elle auprès d'Olivier Delacroix, qui se dit inspiré et admiratif de son interlocutrice "parce que l'on partage un chemin, une épreuve en commun".

L'animateur s'est récemment prononcé sur le traitement médiatique et populaire de l'affaire Pierre Palmade, estimant qu'on essaye de l'enfoncer encore plus après l'accident de voiture qu'il a provoqué sous l'emprise de la cocaïne, le 10 février, et pour lequel il devrait finir en prison...