"On veut encore lui écrabouiller la gueule" : Cet animateur écœuré par l'affaire Pierre Palmade (un avis très clivant)

Pour Pierre Palmade, la sentence est tombée : la cour d'appel de Paris a ordonné son placement en détention provisoire dans l'attente de son procès. En raison de son état de santé - il a fait un AVC le 25 -, Pierre Palmade n'a cependant pas pu être transféré immédiatement à l'établissement pénitentiaire de Fresnes et a commencé sa détention provisoire depuis son lit d'hôpital, au Kremlin-Bicêtre. Une garde a pour le moment été organisée devant la porte de sa chambre.

Depuis l'accident de voiture qui a fait trois blessés graves en Seine-et-Marne, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé, l'humoriste âgé de 54 ans est mis en examen pour homicide et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants en état de récidive légale. Une enquête le visant a également été ouverte pour détention d'images à caractère pédopornographique à la suite des témoignages de deux hommes. Sur Sud Radio lundi 27, le journaliste et présentateur Olivier Delacroix s'est exaspéré du traitement de l'affaire Palmade, qui prend selon lui des proportions abusives, voire qui vire au lynchage médiatique.

"Beaucoup se régalent de le voir tomber" : Olivier Delacroix pousse un coup de gueule

Alors qu'il était invité sur les ondes de la radio pour faire la promotion du nouveau numéro de son émission Dans les yeux d'Olivier diffusée le soir même sur France 2, il a notamment fustigé ceux qui semblent se réjouir de la chute de l'humoriste, notamment sur les réseaux sociaux. "Pierre Palmade a fait un AVC, et ça y est, il y a toute une partie de la Toile, ces caniveaux publics que sont Twitter, qui crient au complot. On voudrait voir Pierre Palmade, la réussite, un mec qui avait de l'argent, qui était dans la lumière... Beaucoup se régalent de le voir tomber, mais on veut encore lui écrabouiller la gueule. Pour moi, cette société hystérique, j'essaye de m'en protéger, réellement", a-t-il ainsi déploré.

Au-delà cette campagne de dénigrement dont il dit être témoin, le journaliste a aussi tenu à faire connaître son opinion sur le traitement médiatique de l'affaire, là encore trop hystérique à son goût : "J'ai appris à l'école, à l'Institut Pratique de Journalisme, que mon métier était de ramener l'information au plus juste et de la redistribuer", a-t-il expliqué, sous-entendant qu'il fallait se concentrer autour de l'affaire principale : l'accident de la route. Mais les conséquences de ce drame - notamment sur les victimes - et les démons de Pierre Palmade - son addiction à la cocaïne en particulier - font aussi partie de l'affaire...

La justice, trop sévère avec Pierre Palmade ? L'humoriste risque de servir d'exemple

Alors qu'une grande partie de la Toile ne se cache pas quant à son envie de voir croupir Pierre Palmade en prison le plus vite possible - la mort du bébé de la femme enceinte a décuplé les émotions du grand public liées à cet accident -, tout le monde ne partage pas totalement ce son de cloche. "La justice est en train d'essayer de montrer que personne n'est au-dessus des lois. S'agissant de Pierre Palmade, elle est plutôt sévère. S'il n'était pas connu, il ne serait pas en détention", abondait également lundi Louis de Raguenel, du service politique d'Europe 1.

Le juge des libertés avait ordonné son assignation en résidence surveillée et sous bracelet électronique depuis le service addictologie de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif mais le parquet avait fait appel de cette décision et la cour d'appel de Paris lui a donné raison, ordonnant le placement en détention provisoire de Pierre Palmade. Mais pourquoi donc ? "Le risque de réitération et la nécessité de préserver les investigations en cours", relatait RMC.

Interrogé par Sud Radio, l'avocat pénaliste Hector Lajouanie, lui, allait encore plus loin, estimant que la décision de la cour d'appel de Paris de placer l'humoriste en détention provisoire n'a été prise que pour "satisfaire l'opinion publique".  "On ne peut s'en réjouir ni s'en satisfaire", estimait-il.