Affaire Antoine Alléno : Le chauffard qui a tué le fils du chef, remis en liberté... Yannick Alléno brise le silence

Alors que le chauffard qui a mortellement percuté Antoine Alléno a été remis en liberté, son père, le chef cuisinier à brisé le silence. Pourquoi ce délinquant multirécidiviste a-t-il été libéré ?

Affaire Antoine Alléno : Le chauffard qui a tué le fils du chef, remis en liberté... Yannick Alléno brise le silence
© SIPA/BONY

Alors que la France s'est indignée en apprenant que le chauffard ayant tué Antoine Alléno en mai 2022 a été remis en liberté, son père Yannick Alléno, a brisé le silence sur son compte Instagram. "L'association Antoine Alléno partage la vive émotion suscitée par l'information selon laquelle l'auteur de l'accident qui a causé la mort d'Antoine Alléno a été remis en liberté", a-t-il d'abord déclaré dans un communiqué.

Yannick Alléno brise le silence après la libération du chauffard qui a tué son fils

Yannick Alléno a également tenu à préciser : "L'association tient à préciser que cette remise en liberté ne relève en aucun cas de la responsabilité des juges mais de la responsabilité directe du législateur français. Dans de telles circonstances, l'association regrette que la loi française ne permette pas de maintenir en détention provisoire l'auteur des faits jusqu'au procès".

Le chauffard qui a tué Antoine Alléno a été remis en liberté

​​​​​​C'est une nouvelle qui a certainement secoué la famille Alléno. Dans son émission L'heure des Pros, sur CNews, le journaliste Pascal Praud a annoncé que le chauffard qui avait provoqué la mort du jeune Antoine Alléno, fils du chef cuisinier Yannick Alléno, avait été remis en liberté après huit mois de détention provisoire, en décembre dernier. 

Ce 23 février, en ouvrant son émission, sur le plateau de CNews, Pascal Praud a annoncé l'information avec un air sévère : "J'ai appris ce matin que le chauffard qui a ôté la vie à Antoine Alléno, chauffard qui avait volé une voiture dans Paris, chauffard qui roulait ivre avec plus de 1g d'alcool/L dans le sang, chauffard qui a percuté le scooter d'Antoine Alléno, chauffard qui conduisait à vive allure dans Paris, chauffard qui avait tenté de fuir après l'accident, chauffard qui a plongé sa famille et ses amis dans un chagrin incommensurable. J'ai appris ce matin qu'il était libre, qu'il était sorti de prison".

Pourquoi le chauffard a-t-il été libéré de détention ?

Selon le journaliste (et plusieurs sources concordantes), un magistrat a levé la détention provisoire du chauffard, qui a été placé sous contrôle judiciaire. "Il paraît qu'on ne commente pas une décision de justice, que c'est instrumentaliser le populisme que d'interpréter un jugement ou un verdict. Je ne ferai aucun commentaire. Permettez-moi de penser à Yannick Alléno, le père d'Antoine, à Isabelle, sa mère, et à Thomas, son frère", a simplement déclaré Pascal Praud.

Pour un délit, la durée initiale de détention provisoire est de quatre mois. Le chauffard et délinquant multirécidiviste a donc été soumis à quatre mois de détention provisoire, jusqu'en septembre dernier, mais est resté encore quelques mois en détention pour une peine de prison qu'il devait purger avant l'accident. C'est le 15 décembre qu'il a été remis en liberté. Un procès devrait avoir lieu prochainement.

Yannick Alléno, dévasté par le deuil : "J'ai vu mon fils sur le trottoir"

Rappelons que le jeune cuisinier de 24 ans rentrait de son travail en scooter, lorsqu'il a été violemment percuté par un chauffard qui conduisait dans une voiture volée et sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants, en mai 2022. Une jeune femme, qui était assise sur le siège passager du scooter d'Antoine Alléno, ainsi qu'un chauffeur VTC également percuté par le chauffard, s'en sont sortis. Malheureusement, le fils du chef cuisinier Yannick Alléno a, lui, a été tué sur le coup, plongeant ses parents et son frère dans un deuil terrible. "J'ai vu mon fils sur le trottoir. C'était extrêmement douloureux", avait confié le chef cuisinier sur TF1.

Après le drame, les parents d'Antoine Alléno ont décidé de créer une association, du nom de leur fils, afin de venir en aide aux familles des jeunes victimes de violences. "Depuis le 8 mai, le décès d'Antoine, j'ai déjà eu l'occasion de parler à 40 personnes qui, depuis le début de l'année, ont perdu leur enfant dans les mêmes conditions que le mien. C'est un gâchis monumental pour notre société, pour notre pays", avait déploré Yannick Alléno sur TF1.