Victoria Abril, en "dépression profonde" : ce qui l'a fait sombrer

Victoria Abril a retrouvé les planches et la lumière qu'elle affectionne tant grâce à la pièce Drôle de genre, qui se joue actuellement au Théâtre de la Renaissance, dans le 10e arrondissement de Paris. Un retour salutaire pour la pétulante actrice à l'accent chantant de 62 ans, qui sort tout juste d'une période difficile, comme elle l'a raconté dans Point de Vue.

A l'arrêt pendant de longs mois à cause de la crise sanitaire et de la fermeture des salles de cinéma et de spectacle, la comédienne espagnole a plongé de confinement en confinement. "J'ai fait une dépression profonde pendant cette pandémie, suivie d'une crise existentielle. Surtout quand on te jette à la face que ta raison de vivre est non essentielle", a-t-elle révélé, en ajoutant que "la distanciation sociale nous a fait mourir mentalement". 

Peu à peu, Victoria Abril, qui a "très peu vu (s)es fils et (s)a mère" a "perdu le nord". "Je n'avais plus de raison de me lever, je n'avais plus envie de vivre…", a continué la star.  

Comment Victoria Abril s'est "reconstruite"

En proie aux idées noires, Victoria Abril a finalement trouvé une seule issue possible, celle de quitter la France pour Malaga, en Espagne. L'héroïne du film Talons Aiguilles a donc pris ses clique et ses claques en direction du soleil pour faire une cure de vitamine D et une désintox' digitale. 

"Pas de télévision, ne de réseaux sociaux, d'Internet. J'ai débranché. J'avais la mer, le soleil et les voisins. Je me suis reconstruite avec les choses simples, organiques", a confié l'interprète de Jambon, Jambon et Gazon Maudit.

Victoria Abril : pourquoi elle a changé de nom

Pour Point de Vue, la star a également dévoilé la raison qui l'a poussée à changer de patronyme alors qu'elle avait seulement seize ans. Victoria Mérida Rojas, de son vrai nom, a surtout été conseillée par sa mère "au cas où (elle) ne soit pas bonne comédienne". "Infirmière de formation, elle connaissait ce métier car elle avait été doublure lumière. (...) Dans cette Espagne qui sortait de 40 ans de franquisme, une actrice était considérée comme une prostituée. Les choses ont un peu changé mais pas autant qu'on pourrait le souhaiter", a-t-elle expliqué. 

Soucieuse de conserver une bonne réputation à l'époque, la pétillante brune, qui est venue en France "par amour, a donc opté pour une autre solution: "J'ai d'abord cherché le saint du jour. Puis comme nous étions en avril... J'ai choisi de m'appeler Victoria Abril!".

Depuis, l'artiste est devenue la muse de Pedro Almodóva, a fait carrière dans son pays natal, mais aussi en France où elle "paye ses impôts depuis 45 ans". Souhaitons à la pétillante Ibère de retrouver le plaisir de nous faire rire et ressentir !