Amel Bent : "The Voice à Alger", Filles élevées "dans l'islam", Insultes...

Pour la troisième année consécutive, Amel Bent rempile comme coach dans The Voice. Actuellement enceinte de son troisième enfant, après la douloureuse épreuve de sa fausse couche, la chanteuse nage dans le bonheur. C'est plus épanouie que jamais qu'elle s'apprête donc à reprendre le chemin de son confortable fauteuil rouge direction la 11e saison du télé-crochet. N'en déplaise à des détracteurs... Invitée de l'émission La Face Katché, présentée par Manu Katché et diffusée par Yahoo, la star a fait des révélations sur les affreuses critiques reçues en raison de ses origines modestes et maghrébines. 

Amel Bent, une "banlieusarde" issue de la Courneuve

Née d'une maman algéro-marocaine, d'un papa algérien et élevée par sa mère dans la Cité des 4000 à la Courneuve (Seine-Saint-Denis) Amel Bent n'a jamais dissimulé ses racines. "Les seules attaques discriminatoires que j'ai pu ressentir en grandissant, c'était plus concernant ma condition sociale. C'était plus le fait d'être une banlieusarde, de la Courneuve. Ça a commencé avec les taxis qui ne voulaient pas me ramener chez moi sous prétexte qu'il y avait des "racailles". Quand tu es Courneuviène, tu es forcément la fille ou la petite sœur d'un dealeur, il y a un amalgame qui est fait", a-t-elle expliqué. 

Amel Bent: "Va faire The Voice à Alger"

Mais depuis qu'elle a été révélée par la Nouvelle Star en 2004, l'artiste de 36 ans doit faire face à une multitude de remarques racistes..."Parfois, j'ai l'impression que ma seule présence dans le PAF, à l'époque où j'ai commencé, c'était déjà tellement politique en fait... Je le vois encore quand j'intègre le fauteuil de The Voice et que je vois les commentaires sur Twitter. On a encore un tel chemin à faire", a-t-elle déploré, avant d'ajouter: "Tout le monde n'est pas prêt à avoir une Rebeu sur le fauteuil, On m'a dit : 'Va faire The Voice à Alger'. Ce n'est pas tout le monde. Mais il y a une partie de la population qui n'est pas prête, qui a peur".

Amel Bent: "J'élève mes enfants dans l'Islam"

Amel Bent revendique sa culture et ses valeurs qui lui ont "évité beaucoup de dérives" et qu'elle inculquent aujourd'hui à ses deux filles, Sofia et Hana, cinq et quatre ans. "J'élève mes enfants dans l'Islam qui m'a été enseigné", "C'est-à-dire très modéré, avec chacun son degré de foi et de pratique", confie l'interprète de Ma Philosophie. Car dans sa famille, "ils sont tous musulmans", "mais personne ne pratique à la même échelle. Et on échange... Moi je trouve que c'est beau, de pouvoir vivre de cette manière-là une religion" poursuit Amel Bent. Il était donc important pour la jolie brune d'initier ses enfants à la religion dès leur plus jeune âge: "Mes filles, je leur ai appris tout, depuis Adam et Eve. Elles ont compris pourquoi il y a plusieurs religions. Quand elles passent devant une église, elles disent 'Maman, c'est ceux qui prient pour Jésus'". Mais le principal pour l'artiste reste encore que ses adorables fillettes soient gentilles "avec tout le monde, celui qui croit, celui qui ne croit pas...".

Amel Bent a rêvé de "pouvoir détester" son père

La jurée de The Voice a également évoqué son père, absent durant toute sa jeunesse. "Ce qui pouvait me faire de la peine à cette époque-là, c'était que je ne savais rien de lui, surtout", se souvient-elle, même si elle affirme qu'elle savait "tout ce qu'il faisait et où il se trouvait", puisqu'ils étaient "presque voisins". De son géniteur, Amel Bent se remémore "un individu plein de douleur, plein de remords", "pas prêt à l'élever", au comportement démuni face à la petite fille d'autrefois. "Je m'en rends compte maintenant, parce que quand je le croisais, dans la cité à l'époque, il buggait, un peu", a-t-elle raconté, en dévoilant qu'elle aurait "rêvé pouvoir le détester, le haïr" en raison de son silence. Une star résolument humaine...