Amel Bent, victime de troubles anxieux : "Je peux saboter mes projets, mes relations"

Amel Bent souffre de troubles anxieux. La chanteuse de 36 ans, devenue partenaire de la marque Maybelline et de l'association Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), tient à éveiller les consciences sur les problèmes d'anxiété et de dépression qui touchent pas moins d'un jeune sur trois.
"Je sais avec le recul que petite, j'avais des troubles anxieux. Je ne savais pas que c'était ça", a-t-elle confié dans une vidéo relayée sur son compte Instagram.
"Je crois que quand on n'arrive plus à vivre normalement, là ça devient une pathologie. Je pense forcément à l'enfance, où l'on est plus démuni. On se dit: 'Qu'est-ce qu'il se passe? Je ne me sens pas bien et je ne sais absolument pas pourquoi'", s'est-elle souvenue.

Amel Bent : comment elle combat "la vague" de l'anxiété

Pour combattre ce trouble, l'interprète de Ma Philosophie est sa propre meilleure amie:

"L'anxiété, c'est un peu comme une vague qui arrive, qui vous englobe, qui vous entraîne. Il n'y a pas une personne pour me faire me sentir mieux. C'est surtout sentir venir la vague, choisir tout de suite le bon chemin pour ne pas sombrer. ou je peux très vite me renfermer, voire broyer du noir, peut-être même saboter mes projets, saboter mes relations. C'est comme ça que j'ai appris à avancer avec ce trouble, parce que c'en est un".

Mais la mère de Sofia, 5 ans, et Hana, 4 ans, peut aussi compter sur le soutien de sa famille lorsqu'elle commence à broyer du noir: "Je vais avoir 36 ans et la famille reste encore mon plus beau soutien. C'est vraiment mon radeau dans la tempête".

Amel Bent, aidée par sa sœur et sa mère

Sa sœur, May, âgée de 27 ans et également chanteuse, parvient souvent à apaiser ses angoisses. 

"Quand je sens que c'est très, très lourd, je vais parler à ma petite sœur. Elle est tout à fait l'opposée de moi pour ça. Je sais qu'elle a les épaules pour entendre, pour comprendre, pour me conseiller sans que ce soit dangereux pour elle. Quand c'est un peu moins profond, j'ai quelqu'un d'autre dans ma famille", a-t-elle assuré.

Parfois, Amel Bent apprécie également de se confier à sa mère, pour une raison bien précise: "Quand je sens que ça peut arriver mais qu'il ne faut pas que ça arrive, j'appelle ma mère, parce qu'elle a sa culture, son éducation. L'urgence avec laquelle elle a dû construire sa vie fait que pour elle, (...) Il y a un côté : 'ça existe parce que vous y croyez'. Et même si je sais que ce qu'elle dit n'est pas vrai, le fait qu'elle n'y croit pas me fait du bien".

"L'antithèse" de ses angoisses

Un autre élément, et non des moindres, constitue une planche de salut pour Amel Bent: "La musique, en tout cas le fait d'avoir une passion, c'est l'antithèse de mon anxiété. Quand je sens que je ne me sens vraiment pas bien, c'est une libération de savoir que je peux diriger toutes mes émotions vers ça".

L'épouse de Patrick Antonelli tient surtout à véhiculer un message d'espoir et montrer qu'il est possible de gagner le combat contre l'anxiété: "Ce sont des obstacles au quotidien, mais ce n'est pas une fatalité, qui que l'on soit et peu importe ce que l'on vous a donné au départ". Même à l'usure, elle y croit encore et en cœur.