On se gare tous à cet endroit en toute bonne foi, pourtant l'amende peut grimper jusqu'à 150 euros
Beaucoup s'y garent sans se poser de questions, convaincus que ça ne pose aucun problème. Mais c'est interdit et l'amende peut grimper jusqu'à 150 euros si elle est majorée.

Quand il s'agit de garer son véhicule, chacun a ses petites habitudes. Il y a ceux qui optent pour des places bien en règle, à l'écart des zones risquées ou très fréquentées. Et puis, ceux qui prennent quelques libertés, quitte à se garer là où c'est interdit. Certains le font par commodité, d'autres par habitude, ou même sans s'en rendre compte, surtout quand ils sont proches de chez eux. Aux abords de leur domicile, les automobilistes estiment souvent qu'ils peuvent faire comme bon leur semble. Ils oublient souvent que des règles s'appliquent aussi devant leur portail ou leur allée de garage.
En effet, même si on n'y voit pas le mal, se garer devant chez soi sur la voie publique est strictement interdit. Et ce, même si c'est devant votre garage. Cette règle est précisée dans le Code de la route par l'article R417-10 : "est considéré comme gênant la circulation publique, le stationnement d'un véhicule devant les entrées carrossables des immeubles riverains." Par "entrées carrossables", les autorités entendent un accès aménagé pour permettre le passage d'un véhicule entre la voie publique et un terrain privé, comme une maison avec garage ou une cour. En général, la bordure du trottoir est abaissée à ce niveau-là pour faciliter le franchissement des véhicules.
Ainsi, si un automobiliste se gare devant une entrée carrossable, il bloque l'accès aux autres véhicules, ce qui est interdit, même si c'est sa propre entrée. La règle s'applique aussi si vous vous garez sur le trottoir devant votre garage, même partiellement. Un tel stationnement peut être sanctionné... D'autant plus si vous gênez le passage des piétons.
Les conducteurs qui bravent l'interdit s'exposent à une contravention de deuxième classe si un policier ou un agent de surveillance de la voie publique (ASVP) passe par là. Dans bien des cas, ce sont les forces de l'ordre qui tranchent sur le moment. En cas de verbalisation, l'automobiliste risque une amende forfaitaire de 35 euros, pouvant être majorée jusqu'à 150 euros.