8 punitions qui marchent

Quelle est la meilleure réponse à une bêtise ? Comment sanctionner sans être trop sévère ? Les solutions de nos spécialistes de l'enfance.

8 punitions qui marchent
© Igor Daniel-123rf

Le secret d'une bonne punition ? Il tient en deux points. D'abord, elle se doit d'être graduée. C'est-à-dire qu'elle s'adapte en fonction de la gravité de la faute. Plus elle est importante, plus elle est réprimée sévèrement. Enfin, elle doit être comprise par l'enfant. L'objectif est qu'il comprenne ce qu'il a fait et les conséquences qui en découle.

Faute avouée, à moitié pardonnée

"L'aveu de la faute peut être considéré comme une sanction en soi" indique le pédopsychiatre Gilles-Marie Valet, dans son ouvrage "Se faire obéir sans (forcément) punir" aux éditions Larousse. En effet, si l'enfant réussit à exprimer sa "culpabilité", il peut ainsi prendre conscience de sa bêtise. Les parents pourront ensuite expliquer quel comportement aurait été plus adéquat.

File dans ta chambre !

Votre enfant est très en colère ou se roule par terre ? Il faut absolument l'inviter au calme. La solution ? "L'isolement a pour fonction de mettre à distance, à la fois physiquement et émotionnellement, les facteurs qui entretiennent ou exacerbent le comportement de l'enfant." recommande le Dr Gilles-Marie Valet. Une punition qui permet à l'enfant de se tranquilliser de réfléchir à son acte. Préférez un endroit où il ne risque pas d'être stimulé sinon il sera distrait...

Je ne fais plus attention à toi

Votre bambin fait un gros caprice et hurle à tue-tête ? Ignorez-le ! "Montrez-vous parfaitement indifférente à ses cris. Poursuivez ce que vous étiez en train de faire comme si de rien n'était. Attendez qu'il se calme. Au besoin, quittez la pièce. Votre sérénité s'avérera contagieuse." propose Clémence Denavit, auteure de "Comment (bien) élever son enfant sans crise de nerfs" chez Leduc. S éditions.

Toutes mes excuses...

La réparation passe d'abord par des excuses... Cet acte demandant souvent un vrai effort pour l'enfant, il constitue une punition très éducative.

Le contrat

Pour comprendre ce qu'il doit faire ou non, votre enfant a besoin de messages clairs. Pour faire passer le message, rien de tel qu'un contrat qui énonce les principales règles de la maison. Lisez ce contrat tout haut et chacun devra en accepter les clauses. "Précisez que si les règles ne sont pas respectées, il y aura une punition. Mais alors, votre enfant l'aura bien cherché, car il était prévenu... " conseille Stephan Valentin, Docteur en psychologie.

La réparation

"Recoller ce qui a été brisé, nettoyer ce qui a été souillé... sont autant de mesures concrètes qui mobilisent physiquement et affectivement, tout en amoindrissant les conséquences directes de la faute." propose le pédopsychiatre Gilles-Marie Valet.

La compensation

"Le remplacement ou le rachat ont pour vocation d'effacer totalement les conséquences de la bêtise, du moins dans son aspect matériel. On substitue à l'identique ce qu'on a dégradé, à cette nuance près que la dimension affective ne se remplace pas" révèle Gilles-Marie Valet. L'idée n'est pas non plus de ruiner votre tout petit mais de lui demande une petite participation...

Privé de télé !

Priver son enfant de sorties, télévision ou jeux vidéo... c'est la punition préférée des parents ! Est-ce pour autant la meilleure solution ? Gilles-Marie Valet détaille : "La privation doit être bien pensée : priver l'enfant de quelque chose qui ne l'intéresse pas n'a aucune portée et pourrait même discréditer le parent. Il s'agit de toucher à quelque chose qui ne soit pas indispensable à son bon développement mais qui revête tout de même une réelle importance pour lui. L'intention, bien sûr, n'est pas de le mortifier ni de chercher à lui faire le plus de peine ; il faut juste que cela ait du sens et représente quelque chose pour lui." Attention toutefois à limiter le temps de cette punition qui doit forcément avoir une échéance proche. Ne le privez pas non plus de dessert ou de son activité sportive car cela atteint ses besoins fondamentaux.