C'est au Canada que les bébés pleurent le plus

Une étude britannique révèle que les bébés pleurent davantage dans certains pays que d'autres. Le Canada, suivi de la Grande-Bretagne et de l'Italie arrivent en tête du classement.

C'est au Canada que les bébés pleurent le plus
© Konstantin Tronin-123rf

Vous pensiez que votre bébé était le champion des pleurs ? Selon une récente étude menée par des scientifiques de l'université de Warwick en Grande-Bretagne et publiée dans le Journal of Pediatrics, c'est au Canada, en Angleterre et en Italie que les nouveau-nés versent le plus de larmes. Cette enquête s'appuie sur 28 précédentes études, portant au total sur 8 700 bébés. Les chercheurs ont ainsi analysé les pleurs des nourrissons, en se penchant particulièrement sur les pleurs "excessifs", soit au moins 3h par jour, 3 fois par semaine durant 3 semaines.

Le Canada, champion des pleurs de bébé. Résultats : le Canada est le pays dans lequel les bébés pleurent le plus, avec 31,4 % de pleurs intenses, suivi du Royaume-Uni (28 %) et de l'Italie (20,9 %). Les auteurs de l'étude précisent également que les nouveaux-nés pleurent en moyenne 2h par jour durant les deux premières semaines qui suivent la naissance, et atteignent 2h15 par jour la 6e semaine avant de redescendre à 1h10 à partir de la 12e semaine. A l'inverse, le Danemark et l'Allemagne sont les pays les plus apaisants pour les nouveaux-nés. Les pleurs intenses atteignent seulement 5,5% et 6,7% durant les premières semaines.

Comment expliquer ces disparités selon les pays ? Dans les trois pays dans lesquels les bébés pleurent le plus, ce sont les coliques qui provoquent ces pleurs excessifs. Par ailleurs, les inégalités sociales, les différentes techniques maternelles, la génétique, l'alimentation ou encore les soins de bébé peuvent entrer en compte pour expliquer ces disparités "importantes, mais normales", précise le professeur Dieter Wolke, qui tente de rassurer les parents sur la normalité des pleurs du nourrisson. "Nous en apprendrons plus en observant les cultures où il y a moins de pleurs, et si cela est dû à la parentalité ou d'autres facteurs liés à l'expérience de la grossesse ou la génétique", a-t-il déclaré.