La moitié des femmes cadres continuent de travailler pendant leur congé maternité
La naissance d'un enfant impacterait la carrière des femmes, selon une enquête menée par Cadreo. Une femme cadre sur deux continuerait même de travailler durant son congé maternité.
Concilier travail et vie de famille n'est pas toujours facile pour les femmes. Selon une étude réalisée par Cadreo auprès de 1 432 cadres, la naissance d'un bébé bouleverserait les plans de carrière, en particulier pour les femmes ayant des postes à hautes responsabilités. 47 % d'entre elles estiment ainsi qu'avoir un enfant les a freiné dans leur évolution professionnelle, contre 25% des hommes.
Une femme cadre sur deux continue de travailler pendant son congé maternité. Si la moitié des femmes interrogées pense qu'il est tout de même possible de mener une carrière de cadre et une vie de maman épanouie, l'autre moitié admet avoir travaillé durant son congé maternité. En effet, 51 % des femmes cadres continuent à gérer leurs dossiers et à se connecter sur leur smartphone ou leur ordinateur pour rester disponible auprès de leurs collaborateurs. Est-ce une pression ou une sorte de culpabilité qui pèse sur les femmes qui partent en congé maternité ? Selon l'étude, 70 % des femmes cadres déclarent que leur employeur a plutôt bien accueilli la nouvelle, mais un tiers d'entre eux auraient été plus réservés à l'annonce de leur grossesse. Difficile donc pour certaines de s'arrêter complètement de travailler. Pourtant, la loi protège les futures mamans au travail et une proposition de loi visant à prolonger la période durant laquelle une femme ne peut être licenciée lors de son retour après un congé maternité vient d'être adoptée par les députés.
Enfin, les femmes cadres sont plus exigeantes avec leur conjoint quant au partage des tâches domestiques ou lorsqu'il s'agit de s'occuper des enfants en rentrant du travail. Selon l'enquête Cadreo, 42 % d'entre elles (soit 10 % de plus que les hommes) posent leurs conditions sur les tâches ménagères. Par ailleurs, elles sont deux fois plus nombreuses que les pères à demander à leur conjoint de participer davantage à la vie de famille.