La Cour de cassation favorable à l'inscription à l'état civil des enfants nés par GPA
La Cour de cassation a validé aujourd'hui l'inscription à l'état civil d'enfants nés par gestation pour autrui à l'étranger.
La décision de la Cour de cassation, qui a validé l'inscription à l'état civil d'enfants nés par GPA à l'étranger, était très attendue aujourd'hui, tant par les familles d'enfants nés par GPA, en attente de la transcription des actes de naissance sur les registres d'état-civil, que pour les opposants à la GPA, interdite en France. Pour rappel, la Cour de cassation, qui avait jusqu'à présent toujours rejeté les pourvois concernant cette inscription à l'état civil a enfin tranché sur le cas de deux bébés nés par mères porteuses en Russie et toujours privés de papiers en France. " Les actes de naissance dont la transcription est demandée mentionnent comme père celui qui a effectué une reconnaissance de paternité et comme mère la femme ayant accouché ", précise la Cour de cassation dans un communiqué. De plus, la juridiction a pu notifier que "l’acte de naissance n’était ni irrégulier ni falsifié et que les faits qui y étaient déclarés correspondaient à la réalité", ajoutant par conséquent que "les règles de transcription sur les actes de l'état civil français (...) doivent s'appliquer".
Une GPA ne justifie pas à elle seule le refus de transcrire à l'état civil l’acte de naissance étranger d'un enfant ayant un parent français
— Cour de cassation (@Courdecassation) 3 Juillet 2015
La reconnaissance des pères sous condition non retenue. Afin de trouver un "compromis", le procureur général de la Cour de cassation Jean-Claude Marin avait recommandé le 19 juin dernier la transcription de la filiation paternelle des enfants nés par gestation pour autrui à l'étranger. Ainsi, sous réserve d'une expertise biologique prouvée (test de paternité), la filiation avec le père biologique aurait été reconnu à l'état civil. Mais la Cour de cassation n'a pas retenu cette condition de filiation.
Suite à la décision de la Cour de cassation, le premier ministre a tenu à rappeler que la GPA restait interdite sur le territoire français : "le recours à la GPA demeure un interdit absolu en France. Cet interdit n'est remis en cause ni par les arrêts de la Cour de cassation, ni par les arrêts de la CEDH".