Places en crèche : quelles sont les familles prioritaires ?

Une étude de l'Ined s'attarde sur le profil des enfants qui ont le plus de chance d'obtenir une place en crèche.

Places en crèche : quelles sont les familles prioritaires ?
© lisalucia - Fotolia

Si la majorité des parents estiment que la crèche est le meilleur mode de garde possible pour leur tout-petit, ils sont une minorité à y obtenir une place. Mais quels sont les critères d'attribution ? Qui a le plus de chances d'y aller ? Une étude de l'Ined basée sur l'enquête Famille et Logements de 2011 réalisée par l'Insee, tente d'y voir plus clair. Le premier constat, qui n'est pas une surprise, c'est que l'offre de places en crèche est inégale entre zones rurales et urbaines : "Les places en crèche sont en effet beaucoup plus fréquentes dans les grandes métropoles et en particulier à Paris, où leur nombre atteint 38 pour 100 enfants de moins de 3 ans, tandis que la moyenne nationale n'est que de 16". Et pour cause, les petites communes peinent à assumer le coût (élevé) d'une crèche et les élus locaux ne considèrent pas forcément cela comme une priorité.

Autre constat, cette fois plus surprenant : "Les enfants nés en début d'année (de janvier à avril) ont toujours plus de chance d'être accueillis en crèche que ceux nés à l'automne (en octobre, novembre et décembre)" estime l'Ined. Selon l'Institut, cela serait dû au départ des enfants en maternelle qui libèrent des places en septembre : ces places bénéficieraient en priorité aux nouveau-nés du premier et deuxième trimestre.
Sachez aussi qu'un aîné a moins de chances d'y entrer qu'un benjamin... L'Ined explique : "Le troisième enfant est plus fréquemment accueilli dans les structures collectives que le premier ou le deuxième, signe d'une volonté d'aider les mères de familles nombreuses à conserver leur activité professionnelle". Dans la lignée, si vous avez des jumeaux ou des triplés, vous serez prioritaires !
Enfin, sachez que "13 % des structures d'accueil de jeunes enfants retiennent la situation de monoparentalité comme critère favorisant" et que les "mères au chômage sont surreprésentées". Toutefois, l'Ined observe que "Ce coup de pouce en faveur des travailleuses précaires ne se retrouve pas pour les pères dans les mêmes situations"...
Si la catégorie socio-professionnelle des parents ne paraît pas impacter l'attribution des places, "les structures d'accueil collectif de jeunes enfants semblent favoriser la mixité d'origines migratoires bien que ce critère ne soit pas affiché" selon l'Ined.

En revanche, l'Ined note que "filles et garçons ont autant de chance d'être accueillis en crèche" et ne constate pas non plus de "différences entre enfants biologiques et enfants adoptés".

Source : Ined