Les ados français, accros aux drogues ?
Alcool, tabac, drogues illicites... Une étude révèle que les adolescents sont nombreux à expérimenter, puis à consommer régulièrement ces substances.
Nos ados sont-ils plus déjantés que leurs congénères européens ? C'est ce qui ressort d'une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, publiée le 28 mai. Alcool, tabac, drogues illicites... Les ados français s'autorisent bien des folies.
Alcool toujours...
La découverte de l'alcool reste un phénomène excitant pour les jeunes. S'ils ne sont pas vraiment adeptes de la consommation quotidienne d'alcool, ils apprécient le "binge-drinking" autrement dit, la consommation massive d'alcool en une fois. "Les alcoolisations ponctuelles importantes sont incomparablement plus fréquentes chez les jeunes : 53 % d'entre eux déclarent au moins un épisode dans le mois, contre 36 % d'adultes ayant eu un épisode dans l'année", rapporte l'enquête.
Cannabis, une drogue en vogue
Chez les Français (tout âge confondus) le cannabis est le produit illicite le plus fréquemment consommé. Plus de 4 jeunes de 17 ans sur 10 l'ont déjà expérimenté. Qui plus est, la proportion de consommateurs réguliers est deux fois plus importante chez les jeunes de 17 à 25 ans que chez les plus âgés (26-44 ans). La France est un des pays de l'UE où la consommation de cannabis dans l'année (chez les 15-64 ans) atteint le niveau le plus élevé. Elle se classe au 1er rang pour les élèves de 15-16 ans. Une consommation qui s'avère dangereuse. Les auteurs de l'enquête estiment que 5 % des jeunes de 17 ans présentent des risques d'usage problématique ou de dépendance.
Cocaïne, nouvel eden ?
Même si elle reste minoritaire, la consommation de cocaïne a augmenté ces dernières années. La part des 18-64 ans en ayant consommé dans l'année a triplé au cours de la décennie, passant de 0,3 % à 0,9 %. "L'évolution est semblable chez les jeunes de 17 ans : la part des expérimentateurs est passée entre 2000 et 2011 de 0,9 % à 3 %", indique l'étude.
Des chiffres qui montrent combien la prévention est importante, aussi bien de la part des parents que des institutions publiques.
Source : Observatoire français des drogues et des toxicomanies