En Bretagne, ce lieu très prisé des touristes bride son accès jusqu'en août - moins de 5000 visiteurs autorisés
Alors que la saison estivale bat son plein, où sont les touristes ? Paris semble, pour l'heure, désertée, et la situation n'a l'air guère meilleure ailleurs. Sauf en Bretagne. La preuve : à cause de l'afflux de voyageurs, un coin limite drastiquement son accès.
Ça y est : l'été est enfin arrivé. Bien que la météo ne soit pas au rendez-vous partout en France, les touristes, eux, commencent à prendre leurs quartiers d'été aux quatre coins de l'Hexagone. Et si certaines zones touristiques accusent le coup des élections et d'un pouvoir d'achat largement en baisse - c'est notamment le cas sur l'île de Ré où le tourisme a chuté de 30% par rapport à l'an dernier ainsi qu'à Paris avant le début des JO -, certains lieux ont quant à eux décidé de limiter l'afflux de touristes sur leur sol.
Et si ce joyaux de la Bretagne extrêmement prisé n'est pas le premier territoire français à prendre une telle décision - c'est l'île de Porquerolles (Var) qui a été la première commune française à l'instaurer à l'été 2021 -, il est actuellement sous le feu des projecteurs. Et pour cause, pour la deuxième année consécutive, il tente de restreindre au maximum les arrivées massives de voyageurs sur son sol.
Résultat : dès ce lundi 22 juillet, et jusqu'au 23 août prochain, un quota sera imposé du lundi au vendredi, de 8h30 à 14h30. Ainsi, seuls 4 700 visiteurs pourront y accéder dans la matinée. Et le quota sera levé l'après-midi, la municipalité estimant que le plus gros du tourisme se fait le matin. Ne sont pas concernés par cette jauge : les 412 résidents permanents de l'île, les propriétaires de maisons secondaires, les travailleurs, saisonniers et autres personnels de secours ainsi que les forces de police, de douanes et de défense nationale.
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que ce territoire breton, qui n'est autre que l'île de Bréhat, se voit contraint d'appliquer une telle restriction. Déjà l'an dernier, le maire de la commune surnommée l'île aux fleurs, Olivier Carré, avait dû mettre en place des quotas de visiteurs pour préserver l'environnement de son île. "On ne cherche pas à empêcher les gens de venir, on cherche à leur garantir une meilleure expérience", a-t-il d'ailleurs déclaré cette année à l'AFP. Déjà interdite aux voitures depuis plusieurs décennies, l'île entend ainsi se préserver au maximum du surtourisme et de ses conséquences environnementales.
Ailleurs dans le monde aussi on prend des mesures contre le surtourisme comme par exemple à Venise avec une taxe imposée certains jours aux touristes ne dormant pas dans la ville ou à Dubrovnik avec un quota de touristes par jour pour visiter la citadelle...