Des Chiffres et Des Lettres - Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard bientôt indemnisés par France Télévisions ?

Malgré des décennies passées à l'antenne de France Télévisions, Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat n'ont jamais obtenu de CDI. Les arbitres historiques de l'émission "Des Chiffres et Des Lettres", éjectés cet été, balancent sur leurs conditions de travail "inacceptables" et leurs salaires...

Des Chiffres et Des Lettres - Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard bientôt indemnisés par France Télévisions ?
© Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat par SIPA

Plus de 47 ans de présence sur Des Chiffres et Des Lettres pour Bertrand Renard, 36 ans pour Arielle Boulin-Prat. Pourtant, les deux arbitres historiques de l'émission, remerciés pour cette nouvelle saison, "n'existaient pas dans l'organigramme de France Télévisions", a déploré Bertrand Renard dans un entretien au Parisien. En CDD depuis leur arrivée sur France Télévisions, tous deux avaient demandé à voir leurs contrats requalifiés en CDI. "Concomitamment aux premières rumeurs de menaces sur l'émission fin juin, mes clients ont souligné qu'ils devaient être considérés comme des salariés permanents", a expliqué leur avocate. Une demande qui a été tout bonnement refusée. Invités sur le plateau de Quotidien, le 7 septembre, ils ont apporté des précisions sur leurs prochaines démarches. Ils comptent faire passer France Télévisions à la caisse !

Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat : un CDI refusé après des décennies à l'antenne

"Cette régularisation a été sèchement refusée, sans explication. C'est inacceptable humainement avant de l'être juridiquement", ont-ils déploré dans un communiqué commun. Est-ce cette volonté de régularisation qui a effrayé France Télévisions au point de les éjecter de l'émission? Alexandra Redde-Amiel, responsable des jeux et divertissements du groupe télévisuel, évoque un simple désaccord entre les anciens arbitres du jeu télévisé et la production, au sujet de la nouvelle version du jeu.

Mais Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard démentent fermement, dans leur communiqué: "Nous n'avons pas refusé la supposée nouvelle version du jeu puisqu'on ne nous l'a jamais présentée. Ce qui est désigné pudiquement comme 'un désaccord contractuel' a surgi car FTV a exigé une baisse de notre salaire de l'ordre de 60% [après de courtes négociations car une baisse de 75% était prévue initialement] et a refusé de nous accorder le CDI que nous avons eu l'outrecuidance de réclamer".

Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat : quid du salaire ?

Selon Le Parisien, les arbitres historiques de Des Chiffres et Des Lettres touchaient près de 240 euros brut par émission, soit un total de 55 000 euros brut par an, et plus de 4500 euros brut par mois. Mais la nouvelle formule de l'émission aurait constamment réduit les salaires d'Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard. Depuis la rentrée, le programme n'est plus diffusé du lundi au vendredi, mais uniquement le samedi et dimanche. Leurs revenus auraient alors été de 24 000 euros brut par an, soit 2000 euros brut par mois

"Il leur a été proposé une augmentation de leur cachet pour compenser une part significative de la baisse du nombre d'émissions", a toutefois argué France Télévisions. Selon Le Parisien, Arielle Boulin-Prat et Bertrand Renard se seraient vus proposer une augmentation de leur revenu par émission, passant de 240 euros à 300 euros

Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat, en négociations avec France Télévisions

Quid de leurs indemnités de départ? Les figures historiques de Des Chiffres et Des Lettres, qui doivent faire leurs adieux aux téléspectateurs le 11 septembre, jour de diffusion de leur dernière émission enregistrée, sont en pleine négociations avec France Télévisions. "On demandera l'intégralité des sommes possibles, en allant bien chercher dans les coins", a assuré leur avocate Juliette Mascart, qui n'exclue pas la possibilité de saisir les prud'hommes en cas d'échec des négociations.

Sur Quotidien, le duo a cependant dévoilé qu'à date, les relations avec le groupe audiovisuel sont au point mort. "On réclame une indemnité (...) Pour l'argent, on réclame ce que réclame n'importe quel salarié qui se trouve licencié d'une manière étrange. Il y a le code du travail", a fait savoir le duo. Reste à savoir combien de zéros il y aura sur le chèque...