Sonia Lacen, le talent à l’état pur

Son timbre de voix unique teinté d’émotion ne laisse personne indifférent. Pour son grand retour, Sonia Lacen signe un album de reprises. Dans les bacs à l’été 2016, "Vol SL01" promet bien des surprises. Rencontre avec une artiste épanouie.

Sonia Lacen, le talent à l’état pur
© Sony

Elle a interprété le rôle de Yasmina dans la comédie musicale Les mille et une vies d'Ali Baba dans les années 2000. Depuis cette expérience, Sonia Lacen a collaboré avec les plus grands – Johnny Hallyday et Michel Sardou en tête –, participé au film Alive aux côtés de Richard Anconina et Maxim Nucci, et a même fait une apparition remarquée dans l'émission The Voice. Avec Vol SL01, Sonia Lacen signe son grand retour. Dans cet opus, dans les bacs à l'été 2016, l'artiste reprend de grands classiques français et anglais de la soul. Confidences.

Vol SL01, le nouvel album de Sonia Lacen, dans les bacs à l'été 2016 © Sony

Comment vous est venu ce goût pour la musique ?
Sonia Lacen : La musique a toujours fait partie de ma vie. Quand je suis venue au monde, ma maman dansait pour supporter ses dernières contractions. Plus tard, j'ai grandi entourée de musique : ma maman chantait, elle faisait partie d'une chorale et moi-même je chante depuis aussi loin que je me souvienne.

Petite, vous rêviez de devenir…
Médecin. J'ai toujours voulu aider, soulager et apaiser les gens.

Vous avez débuté votre carrière dans la comédie musicale Les mille et une vies d'Ali Baba. Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?
J'en garde un souvenir extrêmement tendre et plein de reconnaissance. Il faut dire que j'ai passé mon adolescence sur ce projet, j'y ai appris tellement et m'y suis fait mes premiers amis, les plus précieux.

Pouvez-vous nous parler de cet album VOL SL01 ?
C'est la première fois que je monte un projet personnel de A à Z. J'ai adoré être présente à chaque étape de la création, entourée d'une équipe plus que talentueuse et enthousiaste. Cet album, c'est un mélange de tous les sons qui m'ont influencée. J'y explique d'où je viens mais aussi qui je suis artistiquement. Sans limite, ni barrière, nous avons mélangé quelque chose d'un peu nostalgique et rétro avec des sons beaucoup plus urbains. Le tout en live, avec des musiciens incroyablement talentueux et passionnés.

Le premier extrait est Je serai là, une reprise de Teri Moise. Une chanson qui vous touche ?
Chaque titre de l'album me touche et m'inspire. Ce titre de Teri Moise tout particulièrement. J'aime sa douceur, sa simplicité et les messages toujours pertinents et importants de ses chansons.

Le clip est d'ailleurs déjà disponible…
J'ai adoré cette expérience, des répétitions avec Carmel et Rizlaine jusqu'au jour du tournage. Le danseur Darwin était extrêmement généreux et doué. J'étais en admiration devant lui et mes chorégraphes. Darius le réalisateur, m'a aussi beaucoup impressionnée par son professionnalisme et sa créativité. De plus, c'était la première fois que je tournais une vidéo que j'ai entièrement imaginée. Mon équipe chez Smart (Sony) a été incroyablement à l'écoute, elle m'encourageait à m'investir et rebondissait sur toutes les idées que je soumettais.

Comment avez-vous choisi les autres chansons ?
J'ai couché sur papier tous les artistes et chansons qui ont bouleversé mon enfance. Nous avons donc maquetté entre 30 et 40 titres, et avons beaucoup échangé avec mon équipe pour le choix final de la setlist. Nous ne nous sommes imposé aucune limite. Tout le monde s'est investi et nous avons beaucoup échangé et ri pendant toute la phase de création. C'est un album sans frontière.

Vous avez fait des duos avec Natasha St-Pier, Michel Sardou ou encore Johnny Hallyday. Quelle rencontre vous a le plus marquée ?
Chaque rencontre a été un cadeau que l'univers m'a fait. J'ai adoré partager des moments privilégiés avec des artistes qui aujourd'hui sont toujours dans mon cœur. J'ai appris et aimé chacun de ces moments partagés.

Vous avez fait un passage remarqué dans l'émission The Voice. Qu'est-ce qui vous a poussé à vous inscrire à l'émission ?
Une personne m'a appelé pour me parler et m'inviter à participer au projet. J'ai tout de suite été emballée car il me semblait que c'était une bonne façon de revenir après une si longue période d'absence. Le plateau est sublime, les musiciens talentueux et tout le monde extrêmement bienveillant… Je trouve que c'est une jolie plateforme pour présenter qui l'on est.

Sonia Lacen © Sony

Qu'est-ce que vous menez à la baguette ?
Ma conscience. Elle décide de tout, je ne peux rien faire sans être en paix avec ma conscience et moi-même.

Vous arrive-t-il de chanter comme une casserole ?
Quelque fois, quand je suis très fatiguée ou malade mais jamais comme une casserole. Chanter comme une casserole serait pour moi chanter faux mais si on a l'oreille aiguisée, cela ne peut arriver même en le voulant.

Qu'est-ce qui vous met des trémolos dans la voix ?
Mes origines méditerranéennes et mon côté à fleur de peau qui me font vivre de façon intense tout ce que je chante. L'émotion accentue mon trémolo.

Qu'est-ce que vous envoyez valser ?
Les mauvaises énergies, les tensions et les drames inutiles, la violence et l'ingratitude.

La dernière fois que vous l'avez mise en sourdine ?
Ce matin. Je suis follement amoureuse du silence. Je médite tous les jours et cultive le silence et la paix intérieure.

Que faites-vous sans tambour ni trompette ?
Aimer. J'aime sans artifices, sans tambour et sans trompette.

La dernière fois que vous vous êtes réveillée en fanfare ?
Il y a deux week-ends de ça, j'étais dans le sud de la France avec mes parents et ma maman est le genre de personne à mettre la musique à fond et à faire des cris de joies au réveil, le tout en dansant.

Quelle chanson entonnez-vous le plus en ce moment ?
If you ever wanna be in love de James Bay.

Quelle musique adoucit les mœurs selon vous ?
Toutes les musiques ont ce pouvoir : selon l'état dans lequel vous êtes, il y a le titre approprié. Pour m'apaiser, en fin de journée, pour lire par exemple, j'aime beaucoup la World comme Calexico ou Susheela Raman ou encore The Antlers Kettering.

Vous arrive-t-il de jouer du pipeau ?
Non, je suis très mauvaise en l'art du mensonge ou de la manipulation. Je trouve les rapports humains déjà très difficiles, tout le monde est si différent et malheureusement trop souvent dans le jugement. J'ai tendance à être un peu brute et sans filtre.