CRAWL, ILS REVIENNENT... : frissonnez au ciné ce 24 juillet

Bain de fraîcheur et d'horreur : contre la canicule, faites-vous une toile ! Soyez pris au piège d'une maison remplie d'alligators en pleine tornade, (re)plongez dans les méandres d'un film culte générationnel ou rejoignez les aventures paranormales d'un groupe d'orphelins. "Crawl", "Donnie Darko" et "Ils reviennent..." sont les sorties en salles qui vont vous glacer le sang.

CRAWL, ILS REVIENNENT... : frissonnez au ciné ce 24 juillet
© Paramount Pictures France

Crawl d'Alexandre Aja

Depuis l'incroyable et brutal Haute Tension, sorti en 2003, Alexandre Aja est devenu une des plus grandes fiertés de la France en matière de cinéma de genre. Son aura a traversé l'Atlantique où il s'est vu confier de nombreux projets, parmi lesquels la relecture époustouflante de La Colline a des Yeux ou sa version 3D-pop de Piranhas. Pour les besoins de Crawl, le cinéaste de 40 ans persiste et signe en Amérique, en s'attaquant à un survival pur, dur et génialement ludique. Dans une Floride frappée d'un violent ouragan, la jeune Hayney –incarnée par Kaya Scodelario, révélée par Moon et la trilogie Le Labyrinthe– fait fi des consignes de sécurité pour aller porter secours à son père, blessé dans le sous-sol d'une maison qui prend l'eau. Outre la pluie battante et les vents violents, entraînant chutes de branches en rafale, la menace vient surtout des alligators qui comptent bien profiter de la montée des eaux pour aller tâter la viande humaine. Loin du produit de commande estival, même s'il y souscrit dans ses grandes lignes, Crawl bénéficie du savoir-faire d'Aja, de ses idées de mise en scène et de son sens de l'espace –son exploitation du confinement et des lieux restreints est parfaite. On en ressort essorés, amusés et en ayant bu la tasse pas mal de fois.      

Avec Kaya Scodelario, Barry Pepper, Morfydd Clark (1h28)

"Crawl // VOST"

Donnie Darko de Richard Kelly

Plus qu'un film culte et générationnel, Donnie Darko a été une matrice pour bien des cinéastes, à commencer par David Robert Mitchell –son récent Under the Silver Lake en est une preuve manifeste– ou Gregg Araki. Sorti en 2002, il est à l'époque le fruit de l'imaginaire d'un jeune réalisateur surdoué de 26 ans à peine : Richard Kelly. Sur le plateau, personne ne sait vraiment de quoi parle le projet tant il est riche de questions sans réponses. Jake Gyllenhaal, qui y campe le rôle principal –la première tête d'affiche de sa désormais géniale carrière–, reconnait lui-même, jusqu'à aujourd'hui, que cette expérience a su ménager ses mystères et qu'il est loin de les avoir percés. Pour rappel, l'œuvre en question situe sa trame dans l'Iowa, en 1988, et fait d'un adolescent introverti et marginal la métaphore fabuleuse de cet âge de flottement, où les rêves et les fantasmes combattent l'ennui et le réel. Kelly panache avec une belle puissance fantasmagorique le teen-movie et le fantastique pour mieux retranscrire les multiples sentiers et les chaos qui habitent le jeune Donnie. Cette année, cette œuvre inclassable s'offre une restauration avec 21 minutes supplémentaires. De quoi prolonger l'extase et (re)vivre un trip miraculeux !

Avec Jake Gyllenhaal, Jena Malone, Drew Barrymore (1h53)  

"Donnie Darko (Director's Cut) // VOST"

Ils reviennent… d'Issa Lopez

C'est un petit phénomène au Mexique où il a été nommé pas moins de dix fois aux Ariel Awards (l'équivalent local des César). L'écrivain Stephen King et le metteur en scène Guillermo del Toro en sont complètement fans et n'ont pas manqué de le dire haut et fort. Après avoir fait le tour du monde des festivals –55 destinations au compteur dont le PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival) où il a reçu le prix du public–, Ils reviennent… pose ce mercredi ses valises dans les salles obscures françaises. Mis en scène par la réalisatrice Issa López, qui s'est inspirée du décès de sa mère à l'âge de huit ans pour en écrire la trame, ce long-métrage à l'aura horrifique centre son attention sur Estrella, une fillette qui vient de perdre sa maman et trouve refuge auprès d'un groupe de quatre garçons orphelins. Très vite, l'intéressée va noter qu'une étrange présence la suit à la trace, annonciatrice d'un nouvel ordre à venir. Si elle n'arrive pas toujours à se départir de ses influences, Del Toro en tête, López livre toutefois une copie très soignée –en dépit des faibles moyens engagés– et tire le meilleur d'une bande de jeunes acteurs admirables. Lesquels ont été choisis parmi plus de 600 gamins. Ils sont l'atout principal dudit projet.

Avec Paola Lara, Juan Ramon Lopez, Ianis Guerrero (1h24)

"Ils reviennent // VOST"