Un automobiliste sur trois téléphone au volant

Le point noir de la dernière étude d'Axa Prévention sur la sécurité routière en France : les automobilistes utilisent deux fois plus leur portable au volant qu'il y a dix ans.

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D'après l'étude d'AXA Prévention, 34% des conducteurs reconnaissent téléphoner au volant à la fin 2013. © Fotolia

Sans kit mains libres, la pratique peut être périlleuse. Parler à une copine ou envoyer un sms à son amoureux est terriblement accidentogène. La sortie de voie est la conséquence la plus fréquente de cette pratique. Malgré toutes les recommandations et les différentes campagnes, rien ne semble freiner nos ardeurs de geek. D'après l'étude d'AXA Prévention, 34% des conducteurs reconnaissent téléphoner au volant à la fin 2013. C'est deux fois plus qu'il y a dix ans. Pour Pierre Chasseray, Délégué Général de 40 millions d'automobilistes, " il est illusoire de penser que l'on peut aller contre le progrès. Le besoin de communication est omniprésent dans notre société. Au lieu de se battre contre des moulins à vent, cherchons plutôt à encadrer cette pratique afin de sécuriser au maximum son usage ". De nombreux travaux scientifiques ont démontré l'intérêt des kits mains libres à reconnaissance vocale qui ne requièrent aucune manipulation du conducteur. 
D'autres pratiques à risque sont en hausse, comme la conduite en état de fatigue : 30% des conducteurs admettent conduire quatre à cinq heures d'affilée sans s'arrêter alors même que la Prévention routière conseille de s'arrêter toutes les deux heures. En ville, "les mauvais comportements persistent" entre 2004 et 2014, avec un automobiliste sur deux qui reconnaît rouler "à plus de 65 km/h" (au lieu de 50 km/h) et trois sur quatre qui ne s'arrêtent pas systématiquement à un feu orange. 

Moins d'alcool au volant

L'enquête note néanmoins quelques progrès en matière de vitesse et d'alcool. La part des conducteurs qui disent rouler à plus de 170 km/h sur autoroute est passée de trois sur dix à deux sur dix en dix ans. Et les Français sont deux fois moins nombreux à prendre le volant après avoir bu quatre à cinq verres d'alcool, soit 6%.
Cette enquête menée par l'institut TNS Sofres pour Axa Prévention a été réalisée du 12 au 24 décembre 2013 auprès d'un échantillon national représentatif de 1 200 automobilistes et d'un échantillon complémentaire de 350 jeunes conducteurs (18-25 ans).