Le coup de foudre, vous y croyez ? Ces 3 femmes l'ont vécu et racontent

Le coup de foudre, ça peut arriver n'importe quand et à n'importe qui. Elles l'ont connu... Voici 3 témoignages qui nous rappellent que l'amour est parfois surprenant, à l'occasion de la diffusion de la série documentaire "Il était une fois l'amour à la française", le 14 février à 21h10 sur France 3.

Le coup de foudre, vous y croyez ? Ces 3 femmes l'ont vécu et racontent
© Kiuikson/123RF

Le coup de foudre existe-t-il ? La question ne fait plus la une des journaux, peut-être parce que de nombreux témoignages sont venus confirmer ses grondements, aussi parce que nous savons que l'amour est une sensation, bien plus qu'un processus d'intellectualisation. Alors ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont des histoires, des histoires uniques de coups de foudre. Des histoires qui nous montrent combien le désir et l'amour soudains sont susceptibles de nous tomber dessus même quand nous n'y croyons pas. Ce qui nous intéresse, aussi, c'est de redonner à l'amour sa part de magie et de mystère, pour cesser, peut-être, de questionner les comportements des uns et des autres (pourquoi il ne me rappelle pas ?) et de les associer à leur genre (de toute façon, les mecs…). Parce que l'amour, on ne le maîtrise pas toujours et que c'est bon de le savoir ; ça nous permet de garder nos ongles et nos espoirs. Pour entamer 2020 d'un bon pied amoureux et d'un pas autrement plus léger, nous avons donc choisi de partager trois incroyables histoires de coups de foudre, parce qu'il n'y a pas que quand il s'arrête que l'amour nous surprend.

Hélène, 33 ans : "J'ai su que j'avais rencontré mon futur mari"

Mon coup de foudre a eu lieu en avril 2015. J'étais RH dans une agence de marketing et je recrutais pour un poste de directeur commercial. J'avais déjà vu pas mal de candidats mais j'ai reçu le CV d'un certain Willy. Je l'ai contacté pour un entretien le lundi suivant. Déjà, un contact hyper chaleureux au téléphone, et des candidats j'en appelais des dizaines par semaine. C'était vraiment différent. Le lundi suivant, donc, il débarque, pile à l'heure. Physiquement c'est un genre de Clark Kent. Je suis déjà un peu troublée mais je reste pro, après tout il est là pour un boulot. L'entretien dure deux heures, il parle beaucoup et je me rends compte que nous avons énormément de points communs. J'en ai le souffle coupé, au sens propre. Je perds un peu mon air, c'est vraiment étrange. A la fin, je le raccompagne, je rejoins mes collègues et je leur dis "j'ai rencontré mon futur mari". Ce mec m'avait retourné le cerveau. J'étais persuadée que c'était "the one". J'étais hyper calme, sereine comme si c'était évident quoi. J'y croyais pas au coup de foudre mais là, il avait tout : amoureux des animaux, amateur de surf, de l'autodérision, un sourire franc. Et physiquement, ça fonctionnait. L'alchimie était totale. Tout Brad Pitt qu'il était, si en ouvrant la bouche je l'avais trouvé con comme un marron, j'imagine que je n'aurais rien ressenti.

Il a passé trois entretiens supplémentaires pour finalement ne pas avoir le job. J'ai dû le lui annoncer, un peu honteuse. Il m'a remerciée par texto pour ce que j'avais fait et m'a dit qu'il n'avait qu'un seul regret, celui de m'avoir connue dans un cadre pro et non perso. Je me rappelle avoir piqué un fard seule dans le TER Champagne-Ardennes qui me ramenait de chez ma mère en plein mois de juillet sans clim. J'ai bredouillé par écrit un truc du genre "C'est ballot effectivement" puis il m'a demandé la permission d'aller boire un verre. On ne se quittera plus. Quatre ans plus tard on va se marier et on a un fils d'un an. Coup de bol pour coup de foudre totalement réciproque : en sortant de l'entretien il avait appelé son meilleur pote pour lui dire qu'il avait rencontré sa future femme.

Laurène, 36 ans : "J'ai deviné son prénom avant de le connaître"

Je suis en couple depuis huit ans maintenant. Pour autant, j'ai eu un coup de foudre, un vrai, enfin je crois. C'était un samedi matin exactement, au mois de septembre. Je descends de chez moi pour aller à la boulangerie, et là, je vois ce mec devant. Je croise son regard et je sens que je le connais mais je ne sens plus mes doigts, il est au téléphone, il tapote ses pieds sur le béton, je me souviens de son corps, son attitude, ses yeux. Et moi, à ce moment-là, j'ai le sentiment que tout bascule, j'ai le sentiment que je ne suis pas dans ma vie, parce qu'en fait, ma vie, c'est lui, on va aller acheter une baguette et faire des enfants. Mais j'essaie de me reprendre, je fais ce que j'ai à faire, je remonte, je passe une journée ordinaire avec mon mec, j'oublie sans oublier vraiment. Le dimanche matin, rebelote, je descends, et juste avant d'arriver à la boulangerie, je le vois au loin, qui marche vers moi. Mon ventre se serre, devient bouillant, j'ai vingt mille papillons qui font du manège, je tremble, j'ai peur de le recroiser mais j'en ai envie. Quand il passe près de moi, je suis rouge et je me dis qu'il s'appelle Damien. Je n'avais jamais vécu ça et je ne suis pas du genre à m'emballer. Voilà.

En tout et pour tout, j'ai vu ce mec une cinquantaine de fois dans mon quartier, j'ai rêvé de lui un paquet de fois en ressentant la même boule au ventre d'amour au réveil et j'ai fini par avoir la confirmation : il s'appelle bien Damien. Je pense encore à lui, ce qui n'entrave pas mon histoire, je ne crois pas que le coup de foudre demande à être transformé en maison et monospace. Parfois si, parfois non. Là, je me dis que c'est non, même si parfois j'ai la certitude que nous finirons un jour par discuter, même si j'ai déménagé. Parce qu'un truc évident s'est passé et que les trucs évidents, ça s'impose et ça reste.

Emilie, 22 ans : "J'ai été électrisée de la tête aux pieds"

Mon expérience du coup de foudre date de l'été 2015. J'avais presque 18 ans. C'était à un concert. Je devais y retrouver un garçon de mon âge que je ne connaissais pas encore. C'était un plan tout bête : quand j'ai raconté à un copain que j'avais pris une place pour ce concert mais que j'y allais seule, il m'a mise en relation avec l'un de ses amis qui s'y rendait aussi. J'ai donc obtenu son numéro, nous avons échangé et décidé de profiter de l'événement pour faire connaissance. C'était vraiment en tout bien tout honneur, je n'avais vraiment aucune idée derrière la tête. Lorsque nous nous sommes retrouvés face à face, j'ai été comme électrisée des pieds à la tête. Nous avons échangé un sourire et nous étions tous les deux un peu hébétés par ce qu'il venait de se passer entre nous en un seul regard. Nous avons commencé à discuter et si une partie de moi buvait ses paroles, l'autre partie était complètement ailleurs, en train de le détailler et de se demander d'où pouvaient bien venir ces sensations. J'avais à la fois l'impression de le connaître depuis toujours et celle d'avoir passé ma vie à l'attendre, c'était paradoxal, intense, aussi effrayant que magnifique. J'avais des fourmis dans les jambes et les mains moites... 

On aurait dû ne jamais se revoir. Pourtant, deux semaines ont suffi pour que l'on se mette officiellement en couple malgré les quatre cents kilomètres qui nous séparaient à l'époque. C'était une évidence pour nous, nous étions faits l'un pour l'autre, comme si cela avait été décrété par des forces supérieures. Notre histoire a duré trois ans et demi. Elle est devenue aussi toxique qu'elle avait été belle et passionnée... Nous qui ne pouvions pas vivre l'un sans l'autre au début, qui devenions physiquement malades quand on restait éloignés trop longtemps, ne pouvions finalement plus supporter d'être dans la même pièce. Nous sommes passés d'un extrême à l'autre. Jamais je n'aurais imaginé que cela soit si intense et si vindicatif. Une histoire que je n'oublierai jamais même si je ne vis pas avec l'espoir de retrouver mon ex. C'est bel et bien terminé mais il n'en reste pas rien : il en reste beaucoup et je compose aujourd'hui avec tous ces souvenirs. 

Pour la Saint-Valentin, ne manquez pas la passionnante série documentaire Il était une fois l'amour à la française, diffusée sur France 3 à 21h10, le 14 février.