Boko Haram rejoint Daesh : l'alliance de la terreur

Samedi 7 mars 2015, Boko Haram a annoncé son ralliement aux djihadistes de l'Etat islamique via le réseau social Twitter. Qu'est-ce que cela signifie ? On vous explique.

"Nous annonçons notre allégeance au calife des musulmans, Ibrahim ibn Awad ibn Ibrahim al-Husseini al-Qurashi", a indiqué Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, dans un document audio diffusé samedi 7 mars sur Twitter. "Nous obéirons dans les difficultés comme dans la prospérité", précise une vidéo diffusée au nom de l'organisation armée nigériane sur Internet.
Ce serment marque le rapprochement entre deux des groupes terroristes les plus dangereux : Boko Haram et Daesh.
Un rapprochement qui n'étonne pas forcément : tout d'abord, les deux groupes ont le même objectif idéologique, celui d'imposer la charia (la loi islamique). Ces organisations armées sont également connues  pour semer la terreur et pour mettre en scène de violentes exécutions. Leur but ? Choquer l'Occident.
On retient ainsi l'enlèvement des lycéennes au Nigeria pour Boko Haram (et le mouvement #BringBackOurGirls qui avait suivi), ou les décapitations de journalistes par l'Etat islamique.
"C’est une tentative de diversion. La secte essaie d'attirer l’attention. Les succès récents enregistrés par les forces armées nigérianes et ses alliés ont conduit à ce nouveau développement. De nombreux combattants de la secte ont été tués ou humiliés et la plupart d'entre eux ont été obligés de se disperser dans divers camps ou villages", a expliqué Mike Omeri, directeur de l'agence d'orientation nigériane, dans les colonnes du Nigerian Tribune.
En août 2014, des experts du renseignement cités par le New York Times estimaient entre 10 000 et 17 000 le nombre d'hommes affiliés à Daesh. Boko Haram compterait désormais quant à lui près de 30 000 combattants.