"Je suis à l'heure" : un court-métrage contre la lâcheté face au viol

A l'occasion du Nikon Film Festival, un court-métrage volontairement choquant dénonce la non-assistance à personne en danger. Edifiant.

Une vidéo choquante, brutale, sans concession et malheureusement nécessaire. Voilà ce que proposent Isabelle Quintard et Fabien Motte, les réalisateurs du court-métrage Je suis à l'heure, présenté à l'occasion de la cinquième édition du Nikon Film Festival. Les cinéastes doivent démontrer l'étendue de leur talent en 140 secondes avec pour thème de cette année : "Je suis un choix".
Pendant les longues secondes de cette fameuse vidéo, un homme attend son train sur le quai d'une gare pour se rendre à un entretien d'embauche. Dans le RER qui arrive, c'est une autre histoire qui se déroule. Une femme qu'on ne voit pas, mais qu'on entend, subit les pressions d'un homme.
La caméra se concentre sur notre "héros", à mesure que l'agresseur est de plus en plus violent avec son interlocutrice. Dans l'indifférence générale, et malgré les cris et les appels à l'aide, jusqu'au viol. Personne n'intervient. Pas même notre passager, qui souhaite avant tout être à l'heure.
Un court-métrage glaçant, mais qui illustre une triste réalité. Encore trop de personnes se font agressées sans que passants et autres "compagnons de voyage" ne réagissent. Cette indifférence, insupportable, se doit de cesser.
Pour rappel, la loi de non-assistance à personne en danger concerne "quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour un tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours". Ce délit est passible de cinq ans de prison et de 75 000 euros d'amende

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"Je suis à l'heure" suit un homme qui assiste à un viol dans son train. © Caputre d'écran Je suis à l'heure Nikon