Coupe du monde 2014 : Rama Yade veut sa place gratuite dans les tribunes

Invitée sur I-Télé, la conseillère régionale d'Île-de-France a déclaré vouloir être conviée au Brésil par le gouvernement français au nom de "la courtoisie républicaine".

Allez les bleus. Le 12 juin, les supporters de football du monde entier seront en effervescence. Certains devant leur lucarne, d'autres dans les tribunes brésiliennes. Rama Yade, espère bien être de ces privilégiés, au titre d'invitée officielle s'il vous plait. "Un gouvernement doit, quel qu'il soit, de gauche, de droite, pouvoir inviter, pour les matches officiels importants, les personnalités qui ont à voir avec le sport. Donc j'espère qu'ils auront cette courtoisie républicaine à mon égard", a-t-elle déclaré sur l'antenne d'I-Télé. Coups de sifflet. Ses propos relevés par de nombreux dirigeants politiques ont provoqué la colère de certains et de l'ironie chez d'autres. Interrogé au micro de RTL, le député socialiste Eduardo Rihan Cypel a déclaré ne pas comprendre "de quel droit Rama Yade s'arrogerait comme ça un privilège". Il a tenu à lui rappeler que "ce n'est pas le gouvernement qui organise le mondial au Brésil". Bon joueur, il lui a suggéré d'acheter ses billets sur ses deniers personnels et n'a pas manqué de lui asséner un dernier tacle en ajoutant qu'"il y a des gens bien plus légitimes que Mme Yade à inviter s'il fallait inviter des gens". Marie-Georges Buffet, ancienne ministre de la Jeunesse et des sports - mais non invitée pour autant - n'a pas manqué d'ironiser sur les propos de Rama Yade : "Si la Fifa devait tous les convier, il faudrait un avio-cargo". Roselyne Bachelot s'est quant à elle étonnée dans les colonnes du Parisien de ce que l'ancienne secrétaire d'État aux Sports "ne connaisse ni le fonctionnement, ni les usages". 
Sur la touche. Pas sûr donc que l'actuelle ministre chargée des sports, Najat Vallaud Belkacem qui ne dispose que de cinq invitations officielles embarque Rama Yade a ses côtés. D'autant qu'il ne faudrait pas qu'elle froisse la sensibilité des joueurs comme en 2010 lorsqu'elle avait critiqué le choix de l'hôtel de l'équipe de France en Afrique du Sud, le jugeant trop clinquant.