La Pussy Riot hospitalisée est privée de visite

L'état de santé de Nadejda Tolokonnikova s'est aggravé depuis son emprisonnement et sa grève de la faim commencée lundi dernier. Hospitalisée, elle est désormais interdite de visite.

La Pussy Riot qui purge actuellement une peine de deux ans dans un camp de travail de Mordovie (à l'est de Moscou) pour avoir chanté une prière punk contre le président russe Vladimir Poutine, a été hospitalisée au septième jour d'une grève de la faim.
Nadejda Tolokonnikova, dite Nadia, se serait longtemps plainte des conditions déplorables du camp de travail. Dans une lettre rendue publique, la jeune femme s'est dite menacée de mort et privée d'eau pendant plusieurs jours par les responsables du camp.
Son époux, Piotr Verzilov, a annoncé ce lundi 30 septembre que l'administration pénitentiaire russe avait interdit tout droit de visite à sa femme : "Le colonel Oleg Klichkov a dit officiellement qu'il refusait un droit de visite à Nadia[ ...] ils expliquent cela en disant que son état de santé est tellement mauvais qu'elle ne peut pas parler avec ceux qui assurent sa défense mais seulement avec le personnel", a déclaré le mari de la jeune femme tout en  indiquant que les appels téléphoniques étaient aussi interdits.
Des conditions que les proches de la Pussy Riot ne comprennent pas : "La dernière fois que nous avons entendu Nadia, c'était jeudi soir. Elle nous a dit qu'elle avait des problèmes de santé", a précisé son avocate, Irina Khrounova.
Les services pénitentiaires nient en bloc les protestations de la Pussy Riot et de ses proches. Selon eux, il n'y a eu aucun recours à la force physique et ses conditions de détentions ont été des plus confortables.
Avant son hospitalisation, la jeune femme avait demandé à être transférée dans une autre colonie pénitentiaire.