Diana, justicière des femmes violées

Diane, chasseresse ? Cette Mexicaine se serait-elle inspirée de la mythologie gréco-romaine pour justifier ses actes ? La ville de Juarez au Mexique est le théâtre de manifestions de violences : les agressions sexuelles font chaque année plusieurs milliers de victimes. Les travailleuses des "maquiladoras" sont très touchées par ce phénomène. Elles travaillent le long de la frontière américaine, souvent de nuit. Les chauffeurs de poids lourds et d'autocars sont régulièrement accusés de viol sur ces femmes.
Diana s'autoproclame "chasseuse de chauffeurs". Elle revendique deux assassinats de conducteurs de bus abattus d'une balle dans la tête dans la "capitale mondiale du meurtre". Dans un communiqué qu'elle adresse à plusieurs services de presse, elle affirme être l'auteure de ces crimes. "Mes camarades et moi avons souffert en silence, mais nous ne pouvons plus nous taire, nous avons été victimes des violences sexuelles de conducteurs qui assuraient les liaisons nocturnes des 'maquiladoras' [manufactures américaines installées le long de la frontière] ici à Juarez, mais même si les gens connaissent notre souffrance, personne ne nous défend ni ne fait rien pour nous protéger", explique-t-elle dans sa lettre. "Ils croient que nous sommes faibles parce que nous sommes des femmes [... ] Je suis un instrument de vengeance", poursuit-elle en annonçant de nouveaux assassinats à venir.
Des témoins des deux assassinats ont identifié la tueuse auprès de la police locale qui a pu dégager un portrait robot. Elle serait brune, âgée d'une cinquantaine d'années mesurerait environ 1,65 m et serait coiffée d'une perruque blonde. Pour tenter de la retrouver, les policiers travaillent sur 12 cas de viols pour tenter d'établir si la suspecte fait partie des victimes.