"Je connais un violeur" : portraits d'agresseurs ordinaires

Victime d'une agression sexuelle, elle décide de créer un blog pour inciter les autres victimes à témoigner...

Pauline a 27 ans. Elle a "vécu des choses", sans être crue par sa famille et ses proches. Dans son blog, elle brosse le portrait des violeurs ordinaires. "Parce que le violeur n'est pas un vieux gobelin excité par une mini-jupe, caché dans un parking sombre", écrit une internaute sur Twitter. Selon Pauline, "dans 80% des cas, l'agresseur est connu de la victime." Et "dans 67% des cas, le viol a lieu au domicile de la victime ou de l'agresseur, qui est un ami ou un proche".
"Je connais un violeur" est un espace dédié aux témoignages : le site propose aux femmes et aux hommes qui ont été violés de raconter leur traumatisme en quelques lignes, sans que les personnes décrites ne puissent être identifiées. Le but est de montrer qu'il n'existe pas de violeur type. Du "gentil proviseur", on passe avec horreur à "un dentiste reconnu", un "ingénieur propre sur lui", "un amoureux de lycée", "un prof de philo", "le père de ma meilleure ami" ou encore à "un psychologue spécialisé dans le harcèlement sexuel". Grâce aux réseaux sociaux, le blog créé il y a seulement quelques heures recèle déjà de dizaines de témoignages poignants d'hommes et de femmes blessés qui sortent du déni.
La présentation est on ne peut plus clair : "Ils étaient nos amis, nos partenaires, des membres de notre famille ou de notre entourage. Nous connaissons des violeurs : laissez-nous vous les présenter. "

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"Je connais un violeurs" : portraits de violeurs ordinaires  © Artem Furman - Fotolia.com