Mireille Ballestrazzi : une femme à la tête d'Interpol
Mireille Ballestrazzi, 58 ans, a été élue présidente d'Interpol, ce 8 novembre, à Rome. C'est la première fois qu'une femme occupe ce poste.
La nouvelle présidente pour 4 ans occupait déjà des fonctions au sein de l'organisation, puisqu'elle en était la vice-présidente pour l'Europe du comité exécutif d'Interpol depuis 2010. Le ministre de l'intérieur Manuel Valls, qui a soutenu la candidature de Mireille Ballestrazzi, s'est exprimé à son sujet en termes élogieux lors d'une visite à Rome : "C'est une grande policière et c'est la première fois qu'une femme sera présidente d'Interpol même si je ne veux pas la réduire au fait d'être une femme". "Elle connaît parfaitement les dossiers de la criminalité organisée, les nouvelles formes de violence et comment s'y attaquer. Elle a noué aussi des relations importantes au niveau national et international" a-t-il poursuivi.
Un CV impressionnant. Mireille Ballesttrazzi est commissaire de police depuis 1976. Elle a effectué un parcours des plus prestigieux et est l'une des premières femmes a avoir occupé de hautes fonctions dans la police française. En 1978, elle dirigeait un groupe de répression du banditisme à Bordeaux. En 1993, elle était à la tête de la police judiciaire en Corse dans des temps agités pour l'île, avant de diriger le service de la police judiciaire française en charge de la répression de la délinquance économique et financière. Elle est actuellement, et depuis 2010, la numéro deux de la PJ française.
Une consécration. Aux micros de la radio RTL, la nouvelle présidente d'Interpol s'est exprimée sur son élection à la tête de l'organisation : "Je suis heureuse bien sûr de la confiance qui m'a été accordée", indiquant aussi qu'elle est "fière pour les femmes parce qu'on ne peut pas ignorer que forcément cela a un impact et fière pour la France". Mireille Ballestrazzi a déjà choisi, concernant ses nouvelles fonctions, selon Europe 1 : "Madame le président, ce n'est pas très joli, alors ce sera Madame la présidente".
Ce qui l'attend. La nouvelle présidente d'Interpol devra notamment travailler à "l'inter-opérabilité des outils", concernant l'informatique des 190 pays membres comme l'indique La Croix. Mais aussi, toujours selon le journal, "traquer toutes les nouvelles formes de criminalité, mais aussi démanteler les grands réseaux classiques liés aux trafics de stupéfiants ou d'êtres humains". Dans cette optique, le journal mentionne un futur Complexe mondial pour l'innovation spécialisé dans la criminalité numérique, qui devrait être installé à Singapour.