Crèche illégale : la nounou écope de 6 mois avec sursis

Le tribunal correctionnel de Marseille a rendu son verdict. Ce sera donc 12 mois de prison avec sursis et 12 000 euros d'amende pour la nounou d'enfer. Monique Monarche, 59 ans, était directrice d'une crèche hors normes dans le centre de Marseille depuis 2008. Entre 15 et 25 bambins âgés de six mois à trois ans gambadaient dans un appartement de 50 m² avec petite cour. Et ce, pour 17 euros par jour et par famille. Mais la maison du bonheur a fermé ses porte fin juin suite à une décision de justice. La nounou a reçu une contravention de 1 000 euros pour "non-respect des obligations de contrôle et de conformité pour les établissements recevant du public." Un public dont le maître de cérémonie ne possédait ni agrément ni déclaration d'activité.
Aujourd'hui, le tribunal correctionnel se fait plus sévère en ajoutant une peine de prison avec sursis et en gonflant allègrement le montant de l'amende, à la demande de l'Ursaff, seule partie civile de la procédure.
Selon l'avocat de la nourrice, "la peine est sévère au regard de la bonne foi". Il ajoute même que "cette situation était tolérée depuis longtemps. Elle n'avait pas conscience que cela basculerait d'un coup." Et si Monique Marche était le stigmate de la dégradation des conditions de garde ? 

Ma crèche va craquer

Marseille, comme toutes les grandes villes de France souffre d'un déficit de moyens en ce qui concerne la garde d'enfants. Et pour preuve. Dans certains arrondissements de Paris, une demande de place dans une crèche doit se faire dès que la grossesse est confirmée. Et encore, sous réserve...
Monique Monarche, certes dans l'illégalité, a toutefois répondu à une demande non négligeable de parents désespérés de pouvoir faire garder leur chère progéniture. Peut-être est-ce l'avènement d'un nouveau circuit parallèle...
Pourvu que les nounous, à l'image de Monique Monarche, soient toutes de "bonne foi". A moins que des solutions soient rapidement trouvées.