Quand les politiques font de l'humour

Hommes publics, femmes de la République, nos stars du sérail manient la rhétorique à la perfection. Art de convaincre, talent de persuader, les peoppolitiques trouvent les mots qui parlent aux Français. Mais parfois leurs paroles dépassent leurs pensées. Revue des perles récompensées et des formules en lice.

Palmarès :

Prix Press Club humour et politique 2012
François Goulard, ex-député UMP et président du conseil général du Morbihan: "Être ancien ministre, c'est s'asseoir à l'arrière d'une voiture et s'apercevoir qu'elle ne démarre pas."

Grand prix spécial Xe anniversaire :
Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne, pour "l'ensemble de son œuvre", selon le jury présidé par Jean Miot. Deux citations de l'ancien premier ministre ont notamment été retenues: "Travaille tes silences, baisse d'un ton", en s'adressant à Nicolas Sarkozy et "La gravité de la crise, c'est la crise de la gravité."

Prix spéciaux du jury :
Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, à la veille des primaires socialistes: "Ce n'est pas plus mal que ce soit une femme qui soit élue pour faire le ménage."
Pierre Charon, sénateur UMP de Paris sur le score à la présidentielle de la candidate écologiste: "Eva Joly, c'est un pour tous, tous pour un et deux pour cent."

Prix des internautes :
Thierry Mariani, ancien ministre des Transports: "C'est plus facile de pacifier la Libye que l'UMP."

Prix d'encouragement :
Thierry Mandon, député PS de l'Essonne après avoir battu aux législatives l'UMP Georges Tron, soupçonné de harcèlement podologique: "ça lui fera les pieds!"

Étaient également nommés :
Nadine Morano, ancienne ministre: "Me faire passer pour quelqu'un de raciste, je trouve cela choquant... Ma meilleure amie est tchadienne, donc plus noire qu'une arabe."
Nora Berra, ancienne secrétaire d'État en charge de la Santé, qui conseillait sur son blog au plus fort de l'hiver: "Je recommande aux personnes les plus vulnérables (sans-abri, nourrissons et personnes âgées) d'éviter de sortir".
Chantal Jouanno, sénatrice UMP de Paris: "La droite à Paris, c'est la guerre des boutons avec des bazookas."
Jack Lang, député du Pas-de-Calais: "Je ne voulais pas être parachuté d'en haut."
Philippe Poutou, ancien candidat NPA à la présidentielle: "Je n'ai pas l'habitude d'être seul: on arrive chez le patron en groupe, on séquestre en groupe."
Bernard Cazeneuve, ministre aux Affaires européennes, alors porte-parole de François Hollande: "L'heure d'été aura surtout un avantage: c'est une heure de moins de Nicolas Sarkozy."
Daniel Cohn-Bendit, député européen, s'adressant à Eva Joly: "Si tu te retires, ça crée un vide. Si tu continues, tu tombes dans le vide."
Brice Hortefeux, député européen, conseiller de Nicolas Sarkozy: "Passer de rien à chef de l'État, Hollande va souffrir."
Christian Jacob, député de Seine-et-Marne: "Le socialisme c'est vraiment une île au milieu des terres."
Jean-Christophe Lagarde, vice-président du Nouveau Centre: "0% pour un fromage c'est bon pour la santé mais pas pour un sondage présidentiel."

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