Elle a tué son mari violent... Une mère de famille condamnée
Une femme de 42 ans a été condamnée à 10 ans de prison, à Rouen, pour avoir tiré sur son époux violent avec un fusil de chasse. La mère de trois enfants compte faire appel de la décision...
Comme une amère impression de déjà vu. Près de quatre ans après la grâce présidentielle accordée à Jacqueline Sauvage par François Hollande, une femme de 42 ans a été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire de son mari violent, le 27 novembre par le Tribunal de Rouen, en Seine-Maritime.
Son avocate Me Nathalie Tomasini, qui avait également défendu Jacqueline Sauvage, a déclaré le 1er décembre qu'ils feraient appel de la décision. "Il y a eu a minima un doute quant à l'intention de tuer", a-t-elle asséné.
L'avocate générale avait requis 10 ans de réclusion pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Quant à la défense, elle avait demandé à ce que les faits soient requalifiés en homicide involontaire.
Un tir "accidentel" ?
Les faits remontent à octobre 2016 à leur domicile de Montreuil-en-Caux, en Normandie. Alors que son mari venait de se lever de son fauteuil, annonçant qu'il allait lui "défoncer la gueule", Alexandra Richard a saisi un fusil de chasse... et le coup est parti...
L'homme de 36 ans était toujours en vie "lorsque le Samu est intervenu et ce pendant 30 minutes", a déclaré l'avocate de la jeune femme. Elle a ajouté que le tir était "accidentel" : "C'est corroboré par les conclusions des experts balistiques".
Une mère de famille régulièrement violentée
Elle a également précisé que l'accusée, mère de trois enfants, subissait régulièrement des violences physiques et psychologiques par son époux.
"Même en prison, je dormais mieux qu'à côté de lui. Personne ne me frappait", a assuré Alexandra Richard, à la barre, lors de l'audience du 26 novembre.
Quant aux parents du mari décédé, ils refusent de croire à un homicide involontaire. "Si c'est pour faire peur, pas besoin de charger le fusil (...) Il y avait des excès chez la victime mais de là à le présenter comme un tortionnaire, évitons ces excès", a argué Me Rose-Marie Capitaine, leur avocate.
Ce #25novembre, journée contre les #violencesfaitesauxfemmes est l'avant dernier jour du procès d'Alexandra Richard, accusée du meurtre de son conjoint violent.
— Change.org France (@ChangeFrance) November 25, 2020
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Une pétition pour qu'Alexandra Richard ne soit pas condamnée à de la prison a déjà été signée par près de 40 000 personnes, sur Change.org.