+ 120 % : la vie étudiante coûte beaucoup plus cher... aux filles !
Triste constat: les inégalités hommes-femmes se ressentent déjà sur les bancs de l'école, a fortiori sur ceux de la Fac. D'après une étude de l'Unef, les frais liés à l'Université seraient bien plus élevés pour les filles que pour les garçons, notamment à cause de la "taxe rose". Une précarité qui augmente avec la hausse de la vie étudiante en cette rentrée 2019/2020.
Le coût de la vie étudiante augmentera de 2,83% en 2019/2020 selon un rapport de l'Unef. En cause, les hausses du prix des logements dans les grandes villes françaises, des restaurants universitaires et des titres de transport...
Un autre paramètre inquiète : une fille étudiante aura un quotidien plus cher que son camarade garçon. En tout, ce sont 529 euros de frais obligatoires dépensés en plus par an par les femmes, par rapport à leurs homologues masculins. "Le verdict est sans appel, le coût de la vie est 118,68% plus élevé pour les femmes", précise le document de l'Unef.
Vie étudiante : taxe rose, précarité et solutions
Parmi ces frais, il y a la "taxe rose", autrement dit tout ce qui concerne la santé féminine. Les serviettes et tampons, la contraception, la visite chez la /le gynécologue, les médicaments contre les douleurs des règles... Le montant s'élève déjà à 329 euros, sans compter les 200 euros compris pour l'habillement, les sous-vêtements, le coiffeur et l'épilation régulière.
Résultat, une grande précarité menstruelle s'est installée. Au total, ce sont 270 000 femmes coincées dans cette situation. Si certains moyens ont déjà été mis en place pour aider financièrement les étudiantes comme à Lille où des protections hygiéniques sont disponibles gratuitement sur le campus, les facultés et écoles restent à la traîne...