Violences gynéco, harcèlement sexuel, droit à l'IVG... : les avancées

Combat pour le droit à l'avortement, dialogue autour des violences gynécologiques et du harcèlement sexuel : le Haut Conseil pour l'Egalité entre les hommes et les femmes veille, et plus encore. Depuis 2013, ce collectif composé de 72 membres se bat pour le changement. En ce mois de janvier, le HCE fête ses 6 ans et dresse son bilan.

Violences gynéco, harcèlement sexuel, droit à l'IVG... : les avancées
©  anthonycz

L'heure du bilan est arrivée pour le Haut Conseil pour l'Egalité entre les hommes et les femmes. Créé en 2013, le but de cette institution est de créer des solutions pour faire avancer le changement en matière de parité, de sexualité et de sexisme. La mission première du HCE est "d'assurer la concertation avec la société civile et d'animer le débat public sur les grandes orientations de la politique des droits des femmes et de l'égalité". Alors qu'il souffle ses 6 ans, le collectif a contribué à plusieurs évolutions en matière de parité et d'aides sociales. 

Haut Conseil pour l'Egalité hommes-femmes : quelles sont les évolutions ? 

Premièrement, le HCE, après avoir publié un rapport en 2013, demandait des améliorations dans l'accès à l'Interruption Volontaire de Grossesse, dont plus d'informations sur l'avortement et plus de moyens pour en faciliter l'accès. Face aux changements élaborés par l'Etat, Danielle Bousquet a félicité "la forte mobilisation du Gouvernement et du Parlement pour améliorer l'accès réel à l'avortement et à des informations objectives et dépassionnées et dédramatiser le recours à cet acte". Grâce au combat laissé en héritage par Simone Veil et au travail du HCE, l'avortement est reconnu comme un droit aux yeux de la loi.

Le HCE, en 1ère ligne contre les violences sexistes et sexuelles

Le HCE s'est également battu contre les violences gynécologiques et obstétricales. En 2014, le lancement du hashtag #PayeTonUtérus a permis à près de 7 000 femmes de dénoncer les actes qu'elles ont subi et ce, en moins de 24 heures ! Le collectif a appelé les pouvoirs publics à prendre conscience de cette réalité et de simplifier la prise en charge des victimes. Médecins, blogueuses : chacune prend la parole pour pointer du doigt le cauchemar vécu par ces femmes. 

Environ 50 000 femmes (soit 6%) se déclaraient "pas du tout" ou "plutôt pas" satisfaites du suivi de leur grossesse ou de leur accouchement, en 2016 selon le HCE. D'autre part, seules 3,4 % de plaintes à l'attention de l'Ordre des médecins ne concernaient des actes d'agressions sexuelles et viols, cette même année, 

Haut Conseil pour l'Egalité hommes-femmes : de nouvelles missions pour contrer le sexisme

Nous en parlions récemment. Depuis 2017, le Haut Conseil pour l'Egalité est chargé d'une nouvelle mission : la réalisation du premier état des lieux sur le sexisme en France. Rendu public le 17 janvier 2019, ce premier bilan sur le sexisme est inquiétant car seulement 3 % des actes sexistes sont punis par la loi et 1,2 millions de femmes étaient victimes d'injures sexistes en 2017.

Beaucoup d'efforts restent à faire et cela, le Haut Conseil pour l'Egalité en a conscience. C'est pourquoi ce dernier appelle à la création d'un Plan national contre le sexisme 2019-2022 pour mieux appréhender ce fléau et mieux le combattre.