Attention, le sexisme tue: Femmes Nude sur pierres (tombales) brûlantes

Le collectif "Ensemble contre le sexisme" prépare une journée de mobilisation le 24 janvier, à Paris. Afin de mieux faire entendre le combat des femmes, l'agence de communication NUDE a imaginé des épitaphes ironiques et anti-machistes.

Le sexisme tue. Il détruit notre confiance en nous, nous rabaisse, nous décourage. Véritable monstre polymorphe, il peut se présenter sous les traits d'une boutade à la machine à café, d'une remarque dans la rue... En bref, il est partout et encore trop accepté. C'est l'idée qu'a tenté de cristalliser l'agence de communication NUDE qui se mobilise bénévolement au côté du collectif "Ensemble contre le sexisme" en lançant une campagne de sensibilisation dans le métro parisien et relayée par les médias.
Afin de rappeler que les femmes gagnent en moyenne 24% de moins que leurs homologues masculins et qu'elles sont victimes d'insultes dans les lieux publics, NUDE a décidé de jouer sur le registre de la mort pour ces affiches publicitaires chocs. 

Campagne de lutte contre le sexisme : une agence de com' au secours des victimes

Couronne de fleurs, pierre tombale, urne funéraire : autant d'objets symboliques où viennent s'apposer les espoirs et envies tués par le sexisme. Sur l'une, on peut lire l'épitaphe suivante : "Ci-gît la proposition de Julie D.". Une manière de rappeler que les femmes sont peu écoutées, que leur avis n'est pas toujours pris en compte et que le "sexisme tue la parole".
Sur une autre affiche, une urne funéraire est mise en avant en la mémoire de Sonia, Leila et Manon, qui font partie des 53 000 femmes qui ont subi une forme de mutilation sexuelle ou encore des 62 000 femmes qui, en France, ont été victimes de viol ou de tentative de viol. 

Pour mettre fin à cette injustice, le collectif d'"Ensemble contre le sexisme" invite à la mobilisation le 24 janvier, à l'occasion de la Journée de lutte contre le sexisme. Des ateliers d'échanges et tables rondes seront organisés au Ministère des Affaires sociales, en la présence d'Annie Guilberteau et Catherine Ladousse, co-présidentes du collectif, et de Mounir Mahjoubi, secrétaire d'état auprès du Ministre de l'économie et des finances.