Tampon Tax : des culottes ensanglantées envoyées au gouvernement

Le "culotte gate" a commencé. Une semaine après que l'Assemblée Nationale a refusé d'abaisser la TVA sur les produits hygiéniques, un groupe féministe a décidé de montrer son mécontentement à l'Etat à l'aide de sous-vêtements tachés de rouge.

Le gouvernement est en train de comprendre qu'il ne faut pas fâcher les féministes. François Hollande et Manuel Valls auraient reçu plus d'une centaine de culottes (faussement) ensanglantées, d'après l'AFP. Ces missives particulières ont été envoyées par le collectif Culotte Gate pour exprimer sa colère suite au refus de l'Assemblée nationale de passer la TVA sur les protections hygiéniques de 20 à 5,5%.
Adressée à "à la ministre de la Santé Marisol Touraine, à la secrétaire d’État chargée des droits des femmes Pascale Boistard, au secrétaire d’État au Budget Christian Eckert, ainsi qu’à de très nombreu.x.ses député.e.s", cette lingerie engagée a pour but d'alerter le gouvernement sur l'importance de cette cause.
En février, le collectif Georgette Sand lançait signalait que les protections périodiques, non consiédérées comme des produits de première nécessité, étaient surtaxées alors que les règles ne sont pas une option pour les femmes. Réponse de Christian Eckert au cours du débat dans l'Hémicycle : "Les mousses à raser pour hommes ont des taux de TVA à 20%. Les rasoirs, malgré les différences de prix, [...] ont des taux de TVA à 20%." De quoi énerver un peu plus celles qui se battent aussi contre la Woman Tax.
Après cette contre-attaque à coups de petites culottes, un rassemblement est organisé par Georgette Sand pour "toutes les femmes qui ont le tampon en travers de la gorge" mercredi 11 novembre 2015, place du Châtelet à Paris. A vos slips ? Prêtes ? Luttez !