95 % des femmes n'ont "aucun regret" de leur IVG
L’avortement, un acte médical encore souvent décrié, serait assumé par l'immense majorité de celles qui y ont recours. C'est ce que démontre une nouvelle étude américaine publiée dans la revue scientifique PLOS ONE: 95 % des femmes interrogées ont déclaré qu’elles n’avaient jamais regretté leur décision.
"C’était la bonne décision". C’est ce que se dit l’écrasante majorité des femmes qui ont eu recours à l’avortement, comme le révèle une étude menée par des chercheurs de l’université de Californie, auprès de 667 Américaines. Cette enquête a été réalisée durant trois ans, dans une trentaine de cliniques à travers les États-Unis, afin d’évaluer sur le long terme les émotions négatives et positives ressenties suite à cet acte médical. Le but était de savoir si ces femmes ont regretté à un moment ou à un autre, pendant le déroulement de l’étude, d’avoir interrompu leur grossesse. Le verdict est sans appel, 95 % des participantes estiment avoir pris la bonne décision même si celle-ci a été difficile.
Un chiffre qui vient contredire le discours des mouvements "pro-vie"
Ces résultats contredisent l’argument souvent employé par les mouvements anti-avortement, selon lequel les femmes qui ont décidé d’avorter le regrettent souvent. Ces scientifiques vont même plus loin et soutiennent que contrairement à ce qui est avancé par les "pro-life" toujours, l’avortement ne provoque aucun trouble mental et donc pas de syndrome de stress post-avortement traumatique, qui n’est d’ailleurs pas reconnu par l’association Américaine de Psychiatrie. Pour les auteurs, les émotions négatives (colère, tristesse, culpabilité) ressenties suite à cette intervention ne signifient pas nécessairement que les femmes regrettent leur décision. "Les sentiments de soulagement et de joie ressentis juste après l’avortement ont tendance à diminuer, tout comme les émotions négatives", affirment les chercheurs. Toutefois, ces scientifiques reconnaissent que l’expérience post-avortement vécue par les femmes ayant accepté de participer à l’étude peut différer de l’expérience vécue par celles ayant refusé d’y participer.