Tampon Tax : pourquoi les femmes devraient-elles payer plus ?

Les tampons, surtaxés ? C'est ce que pointe du doigt le collectif Georgette Sand. D'après l'organisation féministe, les protections hygiéniques, qui ne sont pas considérées comme des produits de première nécessité, sont soumis à une TVA trop élevée. Explications.

Il y avait déjà le scandale de la Woman Tax. Voici maintent celui de la Tampon Tax. Ce qui dérange : les protections périodiques sont taxées à hauteur de 20 % alors que l'eau, les préservatifs,  les denrées alimentaires - des produits de première nécéssité - sont soumis à une TVA de 5,5 %. Le collectif Georgette Sand a lancé une pétition sur Change.org pour interpeller Michel Sapin et son ministère des Finances et des Comptes publics sur cette injustice : "Nous demandons que la TVA sur ces produits, tampons, serviettes, coupe menstruelle, passe a minima de 20 à 5,5 % comme d'autres produits "de première nécessité" tels que l'eau, les denrées alimentaires ou les préservatifs voire à 2,1% comme c'est la cas pour les médicaments remboursables par la sécurité sociale. Parce qu'avoir ses règles pour une femme, ce n'est pas optionnel."
Non seulement ce n'est pas une option, mais les règles représentent un coût important à l'échelle d'une vie. Comme le relève une journaliste de The Independant, une femme est amenée à acheter environ 11 000 tampons au cours de son existence, soit l'équivalent financier de 38 jours de travail pour quelqu'un qui touche le Smic. Comme dirait Georgette Sand : "Le tampon, on l'a en travers de la gorge."