Deux jeunes femmes inventent le jean anti-viol

En Inde, Diksha Pathak et Anjali Srivastava, la vingtaine, ont imaginé un jean qui envoie un signal de détresse en cas d'agression sexuelle.

L'Inde est gangrenée par la violence sexuelle. Les idées innovantes d'un peuple qui n'en peut plus de vivre dans la peur compensent la faille des autorités indiennes. C'est le cas de Diksha Pathak et Anjali Srivastava. Âgées de 21 et 23 ans, ces deux étudiantes indiennes de l'Etat de l'Uttar, région la plus touchée par le viol, ont conçu un jean accompagné d'un petit boitier électronique. En cas d'agression, il suffit d'appuyer sur un bouton pour lancer un signal aux forces de l'ordre. Le système de géolocalisation permet à la victime d'être secourue sur le lieu de l'attaque. 200 postes de police sont déjà parés à ce nouveau système qui s'annonce révolutionnaire.
Le prix du jean, 1 dollar, peut paraître dérisoire, mais n'est pas d'un moindre coût pour la population indienne qui  gagne en moyenne 128 dollars par mois. Cependant, ce pantalon possède une autonomie de 3 mois.
"Nous avions l'idée de ce dispositif en tête depuis un long moment déjà. Mon père se rend souvent malade lorsqu'il remarque que je rentre tard et ces terribles viols collectifs de femmes dont nous avons tant entendu parler récemment m'ont profondément choquée. J'espère qu'aucune femme n'en sera victime si elle porte notre vêtement", a expliqué Diksha dans un journal local.
Leur réflexion a suivi le chemin d'autres idées fabuleuses qui n'ont pas vu le jour. Deux étudiantes en informatique, Rijul Pandley et Shalini Yadav, ont pensé à une "arme" efficace : les sandales électriques. Un coup de pied au violeur et il tombe raide, électrifié. Le soutien-gorge pourrait aussi être équipé : en avril 2013, trois jeunes Indiens ont inventé un sous-vêtement qui décharge 3 800 kilovolts dans l'immédiat.
Dans un pays où une femme se fait violer toutes les 22 minutes, l'idée tombe à point nommé.

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Le jean "anti-viol" a été créé en Inde © Fotolia