Sexisme chez les grands patrons : un cliché retouché enflamme la Toile

Publié sur Instagram puis sur le site de GQ, la photo de dirigeants de la Silicon Valley fait polémique. Si au premier abord on remarque simplement que la parité est loin d'être acquise, en y regardant d'un peu plus près, on réalise que les deux femmes ont été ajoutées grâce à Photoshop... Scandale.

Sexisme chez les grands patrons : un cliché retouché enflamme la Toile
© Twitter @rmac18

Cette photo n'a pas fini d'embraser Internet. Début juin, le magazine GQ a publié sur son site un cliché de quinze patrons de la Silicon Valley réunis pour un séminaire au domicile du couturier Brunello Cucinelli, en Italie. On y reconnait le fondateur d'Amazon, Jeff Bezos, l'ancien PDG de Twitter, Dick Costolo, le cofondateur de LinkedIn, Reid Hoffman, et le cofondateur de Dropbox, Drew Houston. Seul bémol: deux femmes seulement sont présentes aux côtés du gratin américain. Si cette photographie confirme la sous-représentation de la gent féminine dans le monde de la tech, un autre détail a fait bondir tous les internautes. En scrutant un peu plus les détails, Ryan Mac, journaliste chez Buzzfeed News a pu constater que Lynn Jurich et Ruzwana Bashir avaient été... photoshoppées et ajoutées directement à l'image. 

Parité bien photoshoppée commence par la tech...

Après avoir eu la confirmation que les dirigeantes avaient été intégrées via le logiciel, GQ a choisi de supprimer la photo de son article pour "non respect des normes éditoriales". De son côté, la porte-parole de Brunello Cucinelli a tenu à s'expliquer. Elle a affirmé dans les colonnes du journal Business Insider que les deux femmes étaient bien présentes au séminaire et que la décision de retoucher le cliché avait été prise "quand nous nous sommes rendu compte que nous n'avions pas de photo où tous les participants étaient représentés." "Les photos ont été partagées et approuvées par tous les participants, y compris Lynn Jurich et Ruzwana Bashir. Elles ont également partagé la photo de groupe sur leurs propres comptes Instagram. Nous ne voulions blesser personne et n'avions aucune intention malveillante en faisant cela et nous en sommes désolés." a t-elle justifié.