Le 8 mars à 15 h 40, c'est l'heure des comptes 

Vendredi 8 mars, lors de la journée internationale des Droits des Femmes, une grève sera organisée à 15h40, heure à partir de laquelle les femmes "travaillent gratuitement". Des rassemblements sont prévus partout en France, pour réclamer l'égalité salariale. Un mouvement féministe qui concerne aussi bien les hommes que les femmes.

Le 8 mars à 15 h 40, c'est l'heure des comptes 
© Hyejin Kang/123RF

Lors de la Journée internationale des Droits des Femmes, vendredi 8 mars, on se mobilise pour réclamer l'égalité salariale. Plusieurs milliers de personnes sont attendues à Toulouse, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Marseille et Rennes. Le principe ? Sous le slogan commun "8 mars, 15 h 40, l'heure des comptes", une grève sera mise en place à ce moment précis pour montrer à quel point les femmes sont désavantagées en matière de rémunération, par rapport aux hommes. "Nous représentons 52% de la population française (...) Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes. De ce fait, à partir de 15h40, nous travaillons gratuitement", ont expliqué les organisatrices de cette mobilisation, lors d'une conférence de presse.

Grève pour l'égalité salariale et sanctions des grandes entreprises 

Les organisateurs du mouvement ont également appelé à des grèves et débrayages dans les entreprises à l'heure fatidique, d'après l'AFP. Selon Ana Azaria de l'organisation "Égalité", les hommes sont autant concernés que les femmes. Cet appel à la mobilisation intervient au même moment où, grâce à une nouvelle loi, les grandes entreprises commencent à publier leur index d'égalité hommes-femmes. Issu de la loi "avenir professionnel", cet outil permet de prendre la température du niveau d'égalité salariale dans les entreprises d'au moins 1.000 salariés. Ce nouveau thermomètre peut pénaliser une société financièrement si elle obtient moins de 75 points sur 100. 

Le 9 mars 2019 : vers une convergence des luttes 

Au lendemain du 8 mars, cette mobilisation féministe continuera en accompagnant celle des Foulards violets (contre les violences sexistes et sexuelles), des Gilets jaunes et des Gilets roses (assistantes maternelles). L'acte XVII de la mobilisation des Gilets jaunes sera donc consacré aux droits des femmes. "On partira, comme les autres samedis, des Champs-Élysées, mais on sera majoritairement des femmes en tête de cortège" explique Sophie Tissier, qui fait partie des Gilets jaune. Le compte a rebours (vers l'égalité ?) a démarré...