Violée dans sa famille adoptive après que son père a tué sa mère : le supplice d'une fille de 10 ans jugé dans l'Hérault

Dès ses 10 ans, elle a été violée et agressée sexuellement pendant des années. Son bourreau ? Le conjoint de sa tante, devenue sa mère adoptive après l'assassinat de sa mère par son père, qui s'est ensuite suicidé, raconte le Midi Libre. Le couple est jugé à partir de ce 1er février dans l'Hérault.

Violée dans sa famille adoptive après que son père a tué sa mère : le supplice d'une fille de 10 ans jugé dans l'Hérault
© LODI Franck/SIPA

C'est un fait divers sordide que la cour criminelle de l'Hérault est chargée de juger à partir de ce mercredi 1er février. Durant trois jours, un homme va être jugé pour viol et agression sexuelle sur la fille adoptive de sa compagne, ainsi que sur une autre adolescente. Sa compagne, elle, est jugée pour non-dénonciation, rapporte le Midi Libre.

Placée après que sa mère a été assassinée par son père

Âgée de 18 ans en 2020, la jeune fille adoptée a porté plainte contre le conjoint de sa tante. Elle a expliqué aux policiers que son calvaire avait débuté alors qu'elle n'avait que 10 ans. Elle avait été placée quelque temps plus tôt chez le couple après que son père a tué sa mère en 2010. Celui-ci s'était suicidé en détention quelques semaines plus tard. La sœur de sa mère l'avait par la suite adoptée, ainsi que sa petite sœur.

La famille n'a pas cru la victime

Selon la victime, le conjoint de sa tante a pour la première fois abusé d'elle lorsque sa femme était à la maternité. Le supplice aurait duré ensuite des années. Elle aurait tenté de raconter les faits à sa tante, mais n'aurait pas été crue. Lors d'une audition, cette dernière a notamment évoqué les troubles psychologiques importants de la jeune fille, survenus après le meurtre de sa mère et le suicide de son père. Quant à sa petite sœur, elle lui a toujours soutenu qu'il ne s'était jamais rien passé entre cet homme et elle.

"Pourtant je me doutais" : les remords de la tante

L'homme, examiné par un médecin avant sa mise en détention, semble instable. Alors qu'il nie les faits en bloc, il aurait, selon le Midi Libre, affirmé lors d'une audition être né d'un viol et être le commanditaire du meurtre du père de sa victime, qui s'est pourtant suicidé en prison. Sa compagne, elle, a exprimé des remords : "Je n'y ai pas cru... Je n'ai rien fait... Je suis désolée. Pourtant je me doutais, mais j'avais l'impression d'être manipulée. Je regrette de ne pas avoir fait ce qu'il fallait".

L'héritage des deux sœurs dilapidé par le couple

Elle a également avoué qu'elle et son compagnon avaient utilisé tout l'héritage des deux sœurs pour acheter leur maison à Béziers, "afin de faire un placement pour que le jour de la vente du bien, les filles aient un plus gros pécule", précise le journal. L'accusé, lui, a nié les faits, assurant qu'elle avait été achetée "à crédit". Le procès doit se terminer ce 3 février.