Qui est la femme responsable de la chute sur le Tour de France ? Que risque-t-elle ?

La première étape du Tour de France entre Brest et Landerneau a été marquée par deux chutes du peloton, dont l'une à cause d'une spectatrice. Les organisateurs ont finalement retiré leur plainte contre la femme responsable de cet incident, dont la garde à vue a toutefois été prolongée. Que risque-t-elle ?

Qui est la femme responsable de la chute sur le Tour de France ? Que risque-t-elle ?
© La grosse chute sur la 1re étape du Tour de France / Anne-Christine Poujoulat/AP/SIPA

[Mis à jour le jeudi 1er juillet à 16h01] Les organisateurs du Tour de France retirent leur plainte contre la femme à la pancarte, "dans un souci d'apaisement", a déclaré Pierre-Yves Thouault, directeur adjoint du Tour de France. La femme soupçonnée d'être responsable de l'énorme chute du Tour de France a été placée en garde à vue et s'était elle-même rendue à la gendarmerie de Landerneau, le 30 juin, dans le Finistère, a précisé le commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, le colonel Nicolas Duvinage à l'AFP. Au moment où la spectatrice du Tour de France s'était rendue à la gendarmerie, ceux-ci "s'apprêtaient à aller l'interpeller". Il s'agirait d'une femme de 30 ans, résidant dans le Finistère. Une perquisition a eu lieu à son domicile et sa garde à vue a tout de même été prolongée. Elle risque une amende d'environ 1 500 euros, mais la peine aurait pu être alourdie en cas de dépôt de plainte. "Je peux vous assurer que les gendarmes sont furieux de cette histoire. Il n'y aura aucune tolérance. Et cette dame va servir d'exemple", a précisé un gendarme au Parisien.

Impressionnante chute sur le Tour de France

La spectatrice est actuellement entendue par les gendarmes, qui avaient effectué plusieurs auditions depuis le 26 juin et, grâce à plusieurs témoignages, ont pu remonter sa trace. 
À 45 kilomètres de l'arrivée de la première étape, le 26 juin, une énorme chute a été provoquée par une spectatrice brandissant une pancarte sur la route. L'Allemand Tony Martin a percuté cette pancarte, est tombé et a entraîné au sol d'autres coureurs.
L'organisateur de la course Amaury Sport Organisation (A.S.O) a annoncé porter plainte contre X, en insistant sur le respect des règles de sécurité envers les coureurs du Tour. "Faisons en sorte que le spectacle qui nous a été proposé ne soit pas gâché par des comportements inadmissibles de la part d'une infime minorité des spectateurs", a déclaré le directeur-adjoint du Tour en charge de la sécurité.

Une plainte et un appel à temoins

Ce samedi 26 au soir, la gendarmerie du Finistère a publié un appel à témoins sur les réseaux sociaux, pour retrouver la spectatrice. Elle indique qu'une enquête est ouverte pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence". 

La spectatrice à l'origine de cet accident a quitté les lieux avant l'arrivée des enquêteurs.
Elle portait des lunettes et était vêtue d'un jean bleu, d'un pull rayé rouge et blanc, d'une veste jaune. Elle tenait une pancarte où l'on pouvait lire "ALLEZ OPI-OMI !" "Opi" et "Omi" veulent dire papi et mamie en allemand. 

Cette année, les spectateurs sont de retour sur les routes du Tour de France. Il y a les côtés positifs avec le côté festif de la Grande Boucle de retour et une chaleur humaine qui fait plaisir à retrouver et qui doit aider les coureurs dans leurs efforts. Et puis il y a les côtés négatifs, comme les spectateurs qui veulent à tout prix que leur pancarte passe à la télévision, quitte à mettre en danger les coureurs.