Meurtre de Julie Douib : son ex-mari condamné à perpétuité
Trois jours après avoir que ses plaintes contre lui aient été classées sans suite, Julie Douib a été abattue de deux balles dans la tête par le père de ses enfants, en mars 2019, en Corse. La sentence est tombée...
[Mis à jour mercredi 16 juin à 18h17] Bruno Garcia-Cruciani a été le 16 juin à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat de son ex-compagne, Julie Douib, a indiqué Le Parisien. Il écope d'une peine de sûreté de 22 ans et a l'interdiction de détenir une arme pendant 15 ans.
La jeune maman de 34 ans avait appris quelques jours avant le meurtre le classement sans suite de ses plaintes. Quant à savoir s'il sera privé de l'autorité parentale sur leurs deux fils de 11 et 13 ans, cette question va être mise sur la table au cours d'une audience civile.
L'affaire a motivé le Grenelle contre les violences conjugales
Le 3 mars 2019, Julie Douib est tuée à bout portant par son ex-conjoint. En réaction, des centaines de personnes défilent en Corse Très vite, un plan de lutte national est demandé. C'est le point de départ du Grenelle contre les violences conjugales qui s'ouvrira six mois jour pour jour après la mort de Julie Douib. Son père Lucien est alors invité à s'exprimer à la tribune. "On a été prévenus trois jours avant sa mort que toutes ses plaintes avaient été classées sans suite", raconte-t-il.
Pourtant, plus d'un an et demi après ce discours, le père de Julie Douib ne semble pas plus rassuré. "Il y en a encore qui meurent dans les même conditions, c'est-à-dire tuées par armes, violentées dans la rue, ... Ca me révolte. J'ai l'impression de retourner deux ans et demi en arrière et que rien n'est fait. Je sais que ça a bougé mais ça ne va pas assez vite. C'est inimaginable qu'on puisse entendre les même problèmes 27 mois après l'assassinat de Julie. C'est pareil : les pauvres, elles portent plainte, on ne les protège pas et finalement on les tue. C'est nous, les familles de victimes, qui prenons perpète", raconte-t-il à franceinfo.
Les enfants du couple vivent chez Lucien et Violette, leurs grand-parents
Les deux petits garçons de Julie Douib, âgés de 10 et 12 ans, vivent depuis chez leurs grand-parents, où ils tentent de se reconstruire. "Ils vont bien, ils vont même mieux que nous. Ils ne sont plus dans la terreur, ils sont à l'abri. Il (Bruno Garcia) n'est pas encore déchu de l'autorité parentale, on a la délégation de l'autorité parentale", explique la grand-mère Violette.
"S'il est condamné, on demandera la destitution de l'autorité parentale, qui j'espère nous sera accordée et à ce moment-là on pourra vraiment vivre car on n'aura plus de compte à lui (Bruno Garcia) rendre", avait ajouté Lucien Douib avant le procès, cité par RTL.