Nathan, 9 ans, égorgé par sa mère... pour faire souffrir son père

Elle a tué son enfant pour se venger de son conjoint qu'elle croyait infidèle. Nathalie Perroux est jugée en Bretagne pour le meurtre du petit Nathan, depuis le 16 avril. Elle risque la réclusion à perpétuité... Verdict du procès.

Nathan, 9 ans, égorgé par sa mère... pour faire souffrir son père
© 123RF / David Franklin

Elle était prête à tout pour ne pas laisser son fils à son conjoint. Et Nathalie Perroux a été au bout de son terrible projet. La mère de famille est jugée par la Cour d'Assises du Morbihan, depuis le 16 avril, pour avoir assassiné son fils de 9 ans. Elle risque la réclusion à perpétuité, mais l'avocat général a requis une peine comprise "entre 25 et 30 ans de prison", a indiqué Ouest-France.
Ce terrible 28 juillet 2017, elle avait administré des somnifères au petit garçon avant de l'égorger.
Puis, elle s'est coupée "superficiellement" la gorge et les poignets. "J'ai donné quatre somnifères à Nathan. Il n'a pas souffert. C'était dur de le perdre, mais je ne te le laisserais pas. Désolé. Nathalie", avait-elle écrit sur un petit papier laissé sur le bureau de la chambre de Nathan, à l'attention de son compagnon, Laurent, qu'elle soupçonnait d'avoir une liaison avec sa sœur

Un "grand sourire" après le meurtre

En découvrant l'effroyable scène, le compagnon de Nathalie a d'abord tenté de mettre une serviette autour du cou de son fils pour arrêter l'hémorragie. Mais il était déjà trop tard. "Je me suis penché sur lui et j'ai tiré les couvertures sur lui parce qu'il avait froid", s'est-il souvenu pendant le procès, d'après Le Parisien.

Puis, il est tombé à terre, anéanti, face à la mère de famille qui venait de commettre l'impardonnable. A ce moment, celle-ci aurait esquissé "un grand sourire, sans dire un mot et sans aucun pleur", satisfaire d'avoir "réussi à le détruire", a raconté Laurent, d'après Le Parisien.

"Pourquoi il est mort là, et pas moi ?"

"Elle m'a retiré ce que j'avais de plus cher au monde. J'ai tout perdu", a déclaré ce père meurtri, qui ne cesse de faire des cauchemars depuis le drame.

L'accusée, elle, assure ne pas se souvenir de son acte épouvantable. "Je me suis endormie avec deux somnifères, et je me suis réveillée égorgée avec mon fils à mes côtés. On me demande de dire des choses, des trucs que je ne sais pas. Pourquoi il est mort là, et pas moi ? Puisque j'ai été égorgée moi aussi", avait-elle martelé au juge, en octobre 2018.

La descente aux enfers

La pente glissante a débuté en mars 2017, quelques mois avant le drame. A l'époque, le couple venait de s'installer à Elven, dans le Morbihan, avec leur fils Nathan.

Mais Nathalie n'est pas parvenue à se sentir chez elle dans cet endroit qu'elle ne connaissait guère. 

En outre, elle se sentait rejetée par les siens et commençait à sombrer dans une véritable dépression

Les choses se sont gâtées lorsque sa sœur Valérie a emménagé chez le couple, le temps de quelques mois. Des mois qui semblaient interminables pour Nathalie qui s'imaginait alors que son mari avait une aventure avec sa sœur.

"Si on se sépare, je tuerai Nathan"

D'après Le Parisien, Laurent, lui, se souvient d'une relation "tendue, avec des cris fréquents, des reproches, des insultes". "Elle planquait son téléphone portable dans mon camion et écoutait toutes mes conversations depuis le téléphone fixe", a-t-il raconté pendant le jugement.

Les tensions se sont rapidement installées dans cette relation... jusqu'à atteindre un point de non-retour. Un jour de juin 2017, devant un couple d'amis, Nathalie aurait lâché à son conjoint: "Si on se sépare, tu n'auras pas Nathan […] je le tuerai".

Le 26 juillet, deux jours avant la mort de Nathan, la mère de famille avait reçu la décision de rupture de PACS. Furieuse, elle aurait été chercher son fils au centre de loisirs et se serait cachée dans les bois pendant plusieurs heures avec lui. "Tu as tout gagné, bye-bye", aurait-elle ensuite envoyé par texto au père de son fils, avant de rentrer au domicile familial.

Un sinistre préambule de l'acte abominable qu'elle s'apprêtait à commettre.