Sarkozy : "Vengeance", Présidentielle, Vaccin... Ses confidences

Nicolas Sarkozy a brisé le silence après sa condamnation dans un entretien au Figaro. Colère, sentiment d'injustice, mais aussi ambitions politiques et vaccination: l'ex-président de la République s'est livré (presque) sans fard... Les phrases à retenir.

Sarkozy : "Vengeance", Présidentielle, Vaccin... Ses confidences
© CHRISTOPHE SAIDI/SIPA

Après la révélation du verdict, il a regardé la série The Killing en famille. Nicolas Sarkozy, condamné à trois ans de prison dont un ferme le 1er mars, dans l'affaire des écoutes, est resté impassible lors du procès. Il y a "longtemps" que sa "colère" est "passée", a-t-il confié dans un entretien au Figaro.
Toutefois, l'ancien président de la République se dit plein de désarroi face à "l'injustice profonde, choquante, des procédures lancées" contre lui "depuis dix ans".
L'ex-chef de l'Etat, qui a fait appel de la décision, dit vouloir faire primer le droit et la justice... à tel point qu'il serait prêt à continuer son combat devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

"Ce serait pour moi une souffrance que d'avoir à faire condamner mon propre pays, mais j'y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie", a-t-il précisé.

Sarkozy, face à une "vengeance" ?

Nicolas Sarkozy est en effet convaincu qu'il est la cible d'une revanche des magistrats, qu'il avait qualifié de "petits pois" en 2007, critiquant leur manque de diversité.

"Je n'ai pas envie d'avoir le même moule, les mêmes personnes, tout le monde qui se ressemble aligné comme des petits pois, la même couleur, même gabarit, même absence de saveur", avait-il confié à l'époque dans Vivement Dimanche Prochain.

Près de 15 ans plus tard, il est revenu sur ces déclarations, dans Le Figaro : "Les civilisations disparaissent sous l'effet de la consanguinité, pas sous celui de la diversité. C'est ce que j'avais voulu dire à l'époque. Et c'est cela qui justifierait une vengeance?".

Sarkozy : un retour en politique ?

L'ancien chef de l'Etat a-t-il reçu le soutien d'Emmanuel Macron ? "Gérald Darmanin m'a témoigné publiquement son amitié, je l'en remercie. Pour le reste, je ne veux pas commettre d'indiscrétion. Je peux simplement dire que j'ai été extrêmement touché, et le mot est faible, par les milliers de témoignages que j'ai reçus, les centaines d'appels qui m'ont été adressés et cela bien au-delà de ma famille politique", a-t-il asséné.

Quant à un possible retour en politique, l'époux de Carla Bruni a assuré: "J'avais dit que je ne serai pas candidat à l'élection présidentielle, je le maintiens".

Toutefois, il n'hésitera pas à exprimer publiquement ses opinions au moment de la campagne présidentielle : "Je ferai mon devoir en disant ce que je pense. Les enjeux sont trop importants pour se taire. Le moment viendra".

Des problèmes de santé ?

Interrogé sur la raison pour laquelle il s'était fait vacciner alors qu'il n'a pas encore 75 ans, Nicolas Sarkozy, âgé de 66 ans a tenu à conserver le secret médical et a botté en touche: "Si votre question était de savoir s'il y avait une bonne raison pour que je sois vacciné, alors la réponse est oui".