Sarkozy condamné à de la prison ferme, Carla Bruni réagit

Nicolas Sarkozy a finalement été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, dont un ferme, dans l'affaire des écoutes, le 1er mars. Toutefois, la peine de prison ferme devrait être aménagée et effectuée par le biais du port d'un bracelet électronique. L'ancien chef de l'Etat a été déclaré coupable de "délits de corruption et de trafic d'influence". Son avocate Jacqueline Laffont a d'ores et déjà annoncé qu'il ferait appel et a dénoncé un "jugement extrêmement sévère" et "totalement infondé et injustifié". L'avocate a ajouté que son client était "calme mais déterminé à poursuivre la démonstration de son innocence".
Quant à l'avocat Thierry Herzog et l'ancien magistrat Gilbert Azibert, qui étaient jugés pour les mêmes délits, ils ont également été reconnus coupables et ont écopé de la même peine que l'ancien président de la République. Tous deux ont toutefois annoncé qu'ils feraient appel de la décision. 

Nicolas Sarkozy, condamné : un "pacte de corruption" ?

Nicolas Sarkozy "s'est servi de son statut et de ses relations politiques et diplomatiques pour gratifier un magistrat ayant servi ses intérêts personnels", a déclaré la présidente du tribunal correctionnel. Le principal intéressé, lui, n'a fait aucun commentaire et a rapidement quitté la salle.

Le tribunal a considéré qu'un "pacte de corruption" avait été conclu entre Nicolas Sarkozy, son avocat Me Thierry Herzog et Gilbert Azibert.

En 2014. Nicolas Sarkozy a été soupçonné d'avoir obtenu d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations confidentielles le concernant dans l'affaire Bettencourt. En échange, l'ex-chef de l'Etat lui aurait promis un poste important à Monaco, par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog.

Les enquêteurs avaient découvert une ligne secrète grâce à laquelle Nicolas Sarkozy et son avocat et ami Thierry Herzog auraient échangé à ce sujet. 

"En l'espèce, la preuve du pacte de corruption ressort d'un faisceau d'indices graves, précis et concordants résultant des liens très étroits d'amitié noués entre les protagonistes, des relations d'affaires renforçant ces lien", a ajouté le tribunal correctionnel.

Carla Bruni-Sarkozy, au secours de son mari

Si Jacques Chirac avait déjà été condamné à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris en 2011, c'est la première fois qu'un ex-chef de l'Etat écope d'une peine de prison ferme sous la Ve République.

Quant à Carla Bruni-Sarkozy, l'épouse de l'ancien président de la République, elle a ardemment soutenu son mari, dans un message posté sur Instagram : "Quel acharnement insensé mon amour... Le combat continue, la vérité fera jour".