Pas de consentement sexuel avant 18 ans... en cas d'inceste

Alors qu'un seuil automatique de non-consentement sexuel devrait être fixé à 15 ans, les associations, les artistes, et même Eric Dupond-Moretti demandent à ce qu'il soit durci pour les faits d'inceste. "Nous qui voulons que des lois fermes dissuadent ces actes inacceptables, nous tous, qui signons aujourd'hui cette pétition, vous demandons que ce seuil de non-consentement soit fixé à 15 ans, 18 en cas d'inceste", lit-on dans un texte publié dans Le Parisien le 12 février, rédigé par Tristane Banon et signé, entre autres, par Valérie Bègue, Joyce Jonathan, Juliette Binoche, Isabelle Carré, Dany Boon, Sara Forestier, Thomas Dutronc, ou encore Patrice Leconte.

Inceste : pas de consentement avant 18 ans

Le ministre de la Justice a, lui, confirmé sa volonté de fixer un seuil de non-consentement à 18 ans pour les victimes d'inceste, le 14 février. 

"Personne ne pourra dire: si la victime a 17 ans, elle était ou il était d'accord", a expliqué le garde des sceaux dans le Grand jury LCI/RTL/Le Figaro.

Le texte pourrait entrer en vigueur en avril, a annoncé Eric Dupond-Moretti.

Seuil de non-consentement à 18 ans : ce que cela va changer 

Une petite victoire pour les associations comme Face à L'Inceste. Son vice-président, Patrick Loiseleur, s'est réjoui de cette avancée auprès d'Europe 1 : "Cela envoie un signal très clair aux adultes: on ne commet pas un inceste sur un enfant, et peu importe le comportement de l'enfant. On ne va même pas lui demander s'il était consentant ou pas. Très concrètement, on pourrait arrêter de plaider l'inceste consentant, qui a été encore récemment plaidé devant les tribunaux français, notamment pour des enfants de plus de 15 ans".